Des animaux en visite à l’hôpital de Magog

Par Romy Quennville-Girard

SOCIÉTÉ. Toutous Poilus, la compagnie d’Anne-Caroline Coutu connaît un succès fou. Les gens l’appellent de partout. Son agenda déborde et c’est tant mieux car la femme d’affaires fait le bien autour d’elle.

Anne-Caroline Coutu fait de la zoo-animation. Son équipe est composée de chiens, de chats, de hérissons, de lapins, de poules et d’un cheval miniature.

En compagnie de ses toutous poilus, l’animatrice visite chaque semaine des établissements de santé, des CHSLD ainsi que des institutions scolaires. Dans la même journée, elle peut visiter l’étage des soins palliatifs et une classe spécialisée en déficience intellectuelle. «Magog a été ma ville d’adoption pour ma carrière», se réjouit Mme Coutu.

«Un jour, j’ai déposé un lapin dans les bras d’un jeune qui ne parlait pas, se souvient-elle. Au contact du lapin, il s’est mis à parler et il a même fait une phrase complète. L’orthophoniste n’en croyait pas ses oreilles.»

Celle qui habite à Rock Forest passe des heures à prendre soin de ses animaux. Elle les nourrit, elle les cajole et elle les écoute. «Pour qu’un animal soit heureux, il ne doit pas être stressé. Il faut le respecter. On ne force jamais un animal à faire une activité s’il n’en a pas envie», affirme-t-elle.

Anne-Caroline Coutu prépare tous les jours son équipe à rencontrer des humains. «Mes animaux ont tous été capables de faire de l’animation. Je n’ai connu aucun échec. Soit que la vie voulait que je fasse ce métier ou soit que j’ai un don», dit-elle modestement.

Anne-Caroline Coutu (à l’avant) pose avec sa maman, Yvette Roy et quelques-uns de ses compagnons poilus.

Faire son nom

Anne-Caroline Coutu qui a débuté ce métier en 2010 s’est fait connaître de bouche à oreille. Elle a également eu la chance de participer à l’émission Banquier en 2017. «J’ai eu une grande visibilité. On m’a écrit des quatre coins de la province», rapporte-t-elle.

C’est chez Résidence Memphré qu’elle a fait ses premières armes. «Mon père venait de s’y installer. Il voulait partir et faisait son baluchon tous les jours. C’était très difficile de le voir dans cet état. Pour nous faciliter la vie, j’ai amené ma chienne Aline et il pouvait aller la promener», explique-t-elle.

Un jour, pour faire rire son père, Anne-Caroline Coutu décide d’amener une poule. «On m’a demandé quelque chose alors j’ai déposé ma poule sur mon chien et il s’est mi à marcher. Tout le monde a ri. C’est comme ça que ça commencé et que le côté ludique de mon animation a pris forme», explique-t-elle.

L’animatrice entend pratiquer son métier encore longtemps. Elle fait le bien, mais il lui fait également du bien. «C’est un métier qui me passionne et qui me touche beaucoup. Je suis chanceuse de le pratiquer. Ma paye, c’est quand je vois la lumière dans les yeux des gens», confie-t-elle.