Délais de réponse des ambulances à Mansonville: légèrement hors-norme, mais acceptable

Selon le ministère de la Santé, les délais moyens de réponse des ambulances dans le secteur de Mansonville dépassent bel et bien les normes, mais la vitesse d’exécution des ambulanciers est jugé acceptable.

Dans nos pages la semaine dernière, le directeur des incendies du Canton de Potton, Ronney Korman, digérait mal le temps de réponse moyen de 38 minutes pour les cas les plus critiques (code 0 et 1). Lui et le maire Louis Veillon réclamaient une desserte plus rapide (voir autre texte).

Line Cardinale, directrice des services généraux au CIUSSS de l’Estrie-CHUS, comprend les inquiétudes des dirigeants de cette Municipalité, mais assure que la sécurité des citoyens n’est pas en jeu. «Les temps de réponse dépassent légèrement les normes fixées à 30 minutes dans les zones rurales du Québec», indique-t-elle.

La représentante du ministère de la Santé fixe à 37 minutes le soir le temps de réponse moyen des ambulanciers vers Mansonville, comparativement à 32 minutes de jour et de nuit. Ces données comprennent les déplacements des codes 0-1-2-3, des priorités estimées sur une échelle de 7.

«Chaque minute compte, mais on doit composer avec les réalités géographiques du Québec et le choix des gens de vivre dans des secteurs plus isolés», signifie Mme Cardinale, qui vante aussi le travail des pompiers premiers répondants qui œuvrent dans ces villages.

Le CIUSSS se dit toujours ouvert à améliorer la desserte des ambulances. Selon Mme Cardinale, des modifications ont déjà été apportées pour réduire le temps de réponse à Mansonville, comme la présence régulière d’un véhicule d’urgence à la halte routière de l’autoroute 10.

À l’inverse, l’utilisation plus fréquente d’une ambulance de Waterloo pour gagner deux minutes a été rejetée, car les citoyens de cette municipalité auraient écopé d’une réduction de service.

Stanstead bien desservi

Mme Cardinale assure que la population de Stanstead continuera d’être bien couverte par le service ambulancier de l’endroit, malgré les inquiétudes émises par son directeur général, Jodie Stone, la semaine dernière dans nos pages (voir autre texte).

Elle admet que le véhicule d’urgence peut parfois s’éloigner de ce secteur pour une heure environ pour des transferts de patients, par exemple. «Cependant, le centre de répartition 911 sait exactement où sont situés tous les véhicules en Estrie et demande aux ambulanciers les plus prêts de secourir des gens malades ou accidentés», résume-t-elle.

Toujours selon la directrice, en cas de situation très particulière et urgente, un véhicule et des ambulanciers peuvent sortir de la caserne de Sherbrooke pour secourir les gens. «La sécurité est notre priorité et l’excellente collaboration de tous les intervenants contribue à atteindre notre but», insiste-t-elle.

Aucune entreprise ambulancière en péril

La directrice des services généraux au CIUSSS de l’Estrie-CHUS tient également à signaler que le plus récent contrat entre les entreprises ambulancières et le ministère de la Santé n’affectera aucunement les services sur le terrain.

Selon elle, aucune entreprise ne sera en péril, aucune réduction de services n’est au programme et aucune fusion de services n’est sur la table. «Nous ne changeons que des données de gestion dans le sens d’une bonne gestion des deniers publics», assure Mme Cardinale