Début des travaux majeurs à l’église Saint-Patrice de Magog

PATRIMOINE. Parachevée il y a 130 ans au coût de 19 000 $, l’église Saint-Patrice de Magog amorce une autre ronde de rénovations afin de conserver et protéger ce lieu de culte considéré comme un joyau patrimonial.

Une pelletée de terre symbolique marquait le lancement de la phase 1 des travaux, lundi (8 mai). Le chantier consiste à remplacer complètement le parvis construit en 1895. Les pierres ayant été témoins de milliers de célébrations religieuses, de photos de mariages et de multiples conversations entre paroissiens seront remplacées par du granit noir plus durable.

La facture de plus de 900 000 $ sera assumée grâce à une somme semblable accumulée par la campagne de financement lancée en 2021. L’objectif initial de 3,2 millions n’est pas encore atteint, mais les fonds récoltés jusqu’à maintenant permettent de payer la facture du parvis.

Les coffres étant presque vides, le président de la campagne de financement, André Leblond, invite la population à donner généreusement pour entretenir ce patrimoine religieux, historique et communautaire. «Une collecte de fonds n’est jamais facile, concède-t-il. Voilà pourquoi nous espérons atteindre notre objectif d’ici quatre ou cinq ans, afin d’effectuer des travaux sur une période de dix ans.»

Les prochaines étapes de restauration toucheront la toiture de la chapelle, la maçonnerie de la façade et le clocher.

LIEU DE CULTE ET COMMUNAUTAIRE

Le comité de coordination de la campagne de souscription a profité de la symbolique pelletée de terre pour mentionner que l’église n’est pas qu’un simple lieu de culte. Au-delà de la prière, des messes et des funérailles, ce bâtiment accueille des rassemblements heureux comme des baptêmes et des mariages. 

L’Abbé Éric Vaillancourt tient d’ailleurs à préciser que Saint-Patrice est l’église qui célèbre le plus de mariages estivaux. Des concerts y sont présentés. Des familles et des organisations louent régulièrement le sous-sol paroissial. 20 groupes différents y ont tenu des réunions au cours de la dernière semaine. «On investit pour aujourd’hui et pour le futur», résume-t-il.

Un des donateurs présents, Serge Gosselin, se disait très comblé de contribuer à la restauration d’un bâtiment dans lequel il a été lui-même baptisé. «Dans mes déplacements quotidiens encore aujourd’hui, le clocher de cette église demeure un phare permanent qui me ramène à mes premiers pas d’enfant», confie-t-il.

Don et information au saintpatrice.ca