Dany Turcotte file le parfait bonheur dans les Cantons-de-l’Est

DÉCOUVERTES. S’il y en a un qui n’a pas besoin d’être convaincu sur les beautés des Cantons-de-l’Est, c’est bien Dany Turcotte, qui en a fait sa région d’adoption depuis une dizaine d’années.

Il suffit d’échanger avec lui pour comprendre que les Cantons ne sont pas qu’une simple histoire d’amour. Pour le principal intéressé, chaque journée passée dans la région représente une véritable partie de plaisir, en commençant par une visite à l’immense terrain de jeu qui se trouve pratiquement à distance de marche de sa propriété, le parc national du Mont-Orford. « Je partage mon temps entre Montréal et les Cantons, mais quand je suis à Orford, je vais quotidiennement m’amuser dans le parc national. L’été, je fais du vélo de montagne sur les pistes où je me promène en hiver avec mes skis de fond. Je connais presque tous les arbres du Parc ! »

« Mais plus sérieusement, à chaque visite dans ce lieu incroyable, je remercie les citoyens qui se sont battus, il y a quelques années, pour protéger ces grands espaces verts de tout développement immobilier. Grâce à eux, nous avons accès à un endroit tout simplement exceptionnel qui sera même bientôt agrandi. »

Un « smokemeat » qui se mérite

Quand ce n’est pas dans les sentiers, c’est plutôt sur le réseau cyclable que Dany Turcotte arpente sa « campagne » et les municipalités environnantes. Il adore pédaler jusqu’à Magog en utilisant un tracé qui borde le lac Memphrémagog et qui offre des points de vue uniques sur la montagne d’Owl’s Head, dignes d’une carte postale. « On a la chance d’avoir des infrastructures récréotouristiques dans la région qui sont parmi les meilleures au monde. Non seulement le réseau cyclable est incroyable, mais une fois au centre-ville de Magog, les gens sont très civilisés. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils me reconnaissent, mais pour de vrai, dès qu’un cycliste ou un piéton veut traverser la rue, les voitures s’arrêtent automatiquement. Disons que ça fait très différent de Montréal. »

Parmi ses adresses préférées de la rue Principale, l’Orferois cite la populaire Microbrasserie La Memphré, où on peut siroter un verre en admirant la rivière Magog. Un autre de ses plaisirs coupables est d’aller déguster un excellent « smokemeat » chez Mély… mais pas à n’importe quel prix ! « Les employés dans ce resto sont super sympathiques. Toutefois, j’y vais seulement lorsque je le mérite, c’-est-à-dire pendant une randonnée à vélo. Il faut le gagner, sinon, en voiture c’est trop facile et ça ne goûte pas aussi bon ! »

Dany Turcotte a d’autres coups de cœur culinaires qui sont principalement situés dans son patelin. Pour les amateurs de mets asiatiques, il recommande fortement la Super Tonkinoise, au village du Cherry River. Ce petit resto vietnamien partage le même bâtiment qu’une fabrique artisanale de pizzas, Chez Steforno, où le principal intéressé commande régulièrement. Pour les amateurs de déjeuners, son adresse préférée se situe dans le même secteur avec le restaurant Chez Papie. Là-bas, il est même possible de digérer sa gourmandise en terminant son repas par une partie de mini-putt.

Un petit village fort attachant

Lorsqu’il a envie de trotter en dehors du Magog-Orford, Dany -Turcotte adore fait un arrêt dans un petit village des Cantons-de-l’Est, du nom d’Ayer’s Cliff. Cette municipalité riveraine du lac Massawippi se distingue par son cachet anglo-saxon qui se traduit notamment dans l’architecture de ses bâtiments. « Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais il y a une ambiance là-bas qui est vraiment unique et qui me plaît énormément. Chaque été, j’aime bien aller faire un tour à l’exposition agricole d’Ayer’s Cliff qui est l’une de plus anciennes au Québec. Il y a également le marché public qui a conservé son cachet authentique qui nous replonge littéralement dans les années 1970. Pour trouver les meilleures tartes et confitures faites maison, c’est là que ça se passe. »

Pour ceux qui sont plus en manque de calories, Dany Turcotte propose un arrêt à l’incontournable cantine de la place, Wood’s Snack -Bar. Si tout le menu est à se régaler, le « must » à essayer une seule fois dans sa vie, à son avis, est la fameuse poutine à la sauce poivre vert.

De « recordmen » à spectateur stressé

Impossible de parler à Dany Turcotte sans faire une mention du Vieux Clocher de Magog. Cette salle de spectacle mythique du centre-ville où le principal intéressé a foulé les planches à maintes reprises, d’abord avec le Groupe Sanguin, et ensuite en duo avec son grand acolyte, le regretté Dominique Lévesque.

D’ailleurs, les deux amis détiennent encore aujourd’hui le record du plus grand nombre de spectacles présentés à cet endroit. « Je suis toujours très bien reçu lorsque je reviens au Vieux -Clocher à titre de spectateur. J’ai vu de très beaux « shows », mais pour dire la vérité, ce n’est pas toujours une partie de plaisir, surtout quand je vais voir un spectacle d’humour. Chaque fois, c’est immanquable ; je me sens stressé avant et pendant le spectacle comme si c’était moi qui étais sur scène. En plus, j’analyse les gags au lieu de les rire, alors ce n’est pas très reposant comme sortie ! » , conclut en riant le principal intéressé.

Une carrière bien remplie

D’abord connu pour ses talents en humour, Dany Turcotte possède une feuille de route impressionnante dans le monde télévisuel. Parmi ses réalisations, on pense entre autres à son rôle de fou du roi à Tout le monde en parle, qu’il a occupé durant 17 ans aux côtés de son ami Guy A. Lepage. Il a aussi été derrière l’animation d’une série qui a connu un grand succès de 2005 à 2017, soit La petite séduction.

Au cours des derniers mois, Dany Turcotte a lancé son premier documentaire « Le dernier placard – Vieillir gai » , où il est question de la réalité des personnes LBGTQ+ lorsqu’elles entrent dans le troisième âge.

Texte tiré du cahier « Destination Cantons-de-l’Est disponible au https://www.lerefletdulac.com/archives/31-mai-2023/