Crise dans les médias: solidaires envers nos confrères

Les derniers jours ont été sombres dans l’industrie des médias du Québec, avec la crise qui secoue le Groupe Capitale Médias et conséquemment, une institution de chez nous, La Tribune. D’aussi loin que je me souviens, ce quotidien a toujours fait partie de ma vie, de mes habitudes, en tant que lectrice assidue.

Au-delà de la compétition que se livrent nos deux organisations, il est inconcevable d’imaginer la fin de cette entité, qui laisserait un trou béant dans le paysage estrien. Les médias régionaux et locaux jouent un rôle crucial dans leur communauté. Ils mettent en lumière les histoires de gens de chez nous qui, autrement, passeraient bien souvent inaperçues. Dans leur travail, les journalistes agissent comme chiens de garde envers les décisions politiques. Sans compter qu’ils offrent aux entreprises et organismes une plateforme pour mettre en lumière leur succès ou dénoncer des injustices. Les médias locaux ont un impact direct dans la vie de ceux qui y ont recours et qui les consultent.

Il est vrai que les médias doivent s’adapter à leur époque, où la technologie évolue à la vitesse grand V. Mais il est aussi vrai que le journal papier doit demeurer le premier véhicule de diffusion pour des raisons de rentabilité et d’accessibilité.

En ce sens, le support des annonceurs est indispensable, autant des petites que grandes entreprises, de même que des travailleurs autonomes et organisations de tous les milieux. En contrepartie, les lecteurs doivent encourager ces acteurs, en faisant appel à leurs services et en achetant localement. Il s’agit simplement de travailler ensemble, dans la même direction, pour le meilleur intérêt de tous.

Maintenant, espérons que ce passage difficile se traduira par une prise de conscience et une mobilisation collective, qui permettront d’entrevoir l’avenir des médias locaux avec confiance et fierté.

 

Monique Côté

Directrice générale et fondatrice du Reflet du Lac