Costa Rica, deux Magogoises, deux hôtels

TOURISME. À chaque année, le Costa Rica représente une destination touristique privilégiée pour de nombreux Québécois. Plusieurs choisissent aussi ce pays pour y construire leur rêve. C’est le cas de deux Magogoises. Elles nous en parlent… et nous font rêver.

Par Isabelle Bergeron

Francine Robert continue de travailler une journée par semaine à sa pharmacie, à Magog, mais d’autres projets l’occupent. Celui de la Villa Toscana est sans doute le plus important. «L’inauguration officielle a eu lieu en décembre 2015 et l’hôtel a ouvert ses portes en mars dernier», dit-elle.

La Villa Toscana, c’est la réalisation d’un rêve qui a commencé à germer dans la tête de Francine Robert il y a environ six ans. «En 2009, j’ai passé deux mois, seule, au Costa Rica, dit-elle. J’ai eu un coup de cœur. Pour la gentillesse des gens, pour la beauté et la diversité des paysages, et parce que le Costa Rica est un pays pacifique.»

Quand Mme Robert a vu qu’un hôtel était à vendre à Santa Eulalia, dans la province d’Alajuela, au nord du pays, elle en a parlé avec des amis. Ceux-ci se sont rendus sur place pour constater que l’hôtel en question exigerait vraiment trop de travail. En revanche, à quelques minutes de là, à Atenas, ces mêmes amis ont remarqué une villa qui attendait un acheteur. «Quand je suis allée la voir, je suis tombée en amour avec, relate Mme Robert. Je l’ai trouvée magnifique.»

À raison. L’endroit, bâti par deux frères italiens, avait tout pour attirer les touristes à la recherche d’un luxe bien intégré dans une nature foisonnante à perte de vue. Neuf chambres, chacune avec son propre cachet, et une piscine où relaxer. «Deux architectes québécois ont apporté de belles améliorations», souligne Francine Robert, qui s’est quand même lancée toute seule dans l’aventure sans sembler y voir toute l’audace que cela exige.

«J’ai vraiment beaucoup de plaisir à m’occuper de la Villa, confie-t-elle. J’ai des employés, dont un gérant québécois, mais bien sûr je ne me refuserai pas le plaisir de continuer à y aller moi-même !» Info: www.hotelboutiquevillatoscana.com 

In The Wind Hostel and Guesthouse

Il y a quatre ans, la Magogoise d’origine, Josée Roy, faisait son stage de maîtrise en gestion du développement international au Costa Rica – pour sa faune et sa flore surtout – et habitait cette petite auberge qui allait devenir la sienne trois ans plus tard. «C’était en septembre 2015, précise-t-elle. Pour être précise, j’ai acheté le commerce, mais pas la bâtisse. Pour celle-ci, j’ai un contrat de location de trois ans.»

Après ? Tout est possible. Josée peut décider de renouveler le contrat. De partir et d’ouvrir une autre auberge, plus près de la mer. Une seule chose est certaine, elle ne reviendra pas au Québec. «Je n’ai jamais aimé la routine et avec mon mode de vie actuelle, je suis servie, dit-elle. Même si ce n’est pas toujours facile, j’adore ça et je ne regrette aucunement mon choix. Il y a plein d’action ici!»

Située à San José, la capitale du pays, l’auberge possède 18 chambres par lesquelles transitent des gens de tous les continents. «Il y a beaucoup de «backpackers», mais aussi des gens d’affaires d’autres pays alentours et des étudiants qui fréquentent l’université internationale, qui restent plus longtemps», commente la jeune femme.

L’auberge, en déclin au moment de son achat, roule désormais sur son erre d’aller. «Mon frère et mon père sont venus m’aider à la retaper et aujourd’hui, les choses vont bien. En haute saison, l’auberge affiche souvent complet.»

Deux personnes, des Colombiens, travaillent à l’auberge. Josée est toutefois présente presque tout le temps, sauf bien entendu pour quelques escapades touristiques aux quatre coins du pays. «C’est vrai que je me suis promenée pas mal, dit-elle. Je me sens chez moi au Costa Rica. J’y mes amis, mon réseau. Je n’envisage pas partir. En tout cas, pas avant un bon bout!» Info: www.inthewindhostelandguesthouse.com