Compteurs intelligents: pas de règlement et propos haineux

ÉLECTRICITÉ. Les citoyens de Magog qui espéraient qu’un règlement puisse empêcher Hydro-Québec d’installer des compteurs intelligents seront déçus d’apprendre que la Municipalité opte finalement pour le statu quo.

La Ville était en attente depuis déjà quelques semaines des recommandations de ses avocats sur la faisabilité d’un règlement qui aurait freiné le déploiement de cette nouvelle technologie sur son territoire.

Cependant, à la lumière des avis juridiques, les chances de succès seraient très faibles, comme l’explique la mairesse Vicki May Hamm. «Les Municipalités ont le pouvoir d’adopter des règlements portant sur la santé publique. Le problème, c’est qu’il faudrait s’attaquer non seulement aux compteurs intelligents, mais bien aux ondes en général et tous les appareils qui en émettent, ce qui n’est pas notre souhait.»

De plus, la première magistrate soutient qu’un éventuel règlement ne serait pas opposable à Hydro-Québec en vertu de la règle de l’immunité des mandataires de la Couronne. «En d’autres mots, Magog ne peut pas imposer une restriction à Hydro-Québec dans le choix des équipements qui sont nécessaires à l’exécution de son mandat. Malgré tout, à la lumière de ces réponses, je considère que ça valait la peine d’aller au bout de la question afin de bien informer la population», affirme Mme Hamm.

Propos haineux

Tandis que les élus se disent à l’aise avec ce dénouement, certains opposants semblent avoir de la difficulté à digérer la pilule. Depuis que Magog a fait part de sa décision dans ce dossier, quelques messages insultant et même haineux ont été envoyés personnellement à la mairesse.

Une situation qu’elle déplore profondément. «Il faut arrêter de voir des théories du complot partout. On est la Municipalité au Québec qui a été le plus sensible et à l’écoute des opposants et maintenant, on nous accuse d’être mal intentionnés et de connivence avec la société d’État. C’est ridicule et il faut que ça arrête!», dénonce-t-elle vivement.

Le conseil municipal se penchera au cours des prochains mois sur la question d’équité entre les citoyens desservis par Hydro-Magog (70 % de la population) et Hydro-Québec, qui demeure un problème important aux yeux des élus.