CLSC de Mansonville: Une mobilisation citoyenne pour protéger les services de santé

SANTÉ. Plusieurs citoyens du Canton de Potton, menés par leur ancien maire Jacques Marcoux, dénoncent que le Dr Jean-Louis Arseneau, qui pratiquait au CLSC de Mansonville, n’ait toujours pas été remplacé plus d’un an après son décès.

Par Charles-Antoine Rondeau

L’an dernier, plus de 425 personnes avaient formulé une plainte au CIUSSS de l’Estrie – CHUS pour leur fait part de leur mécontentement. Rien n’a changé depuis, et selon M. Marcoux, la situation aurait empiré. «Le physiothérapeute a été coupé. Les travailleuses sociales et l’infirmière en congé de maladie n’ont pas été remplacées. La qualité des services offerts a drôlement diminué», déplore-t-il.

Le maire actuel du Canton de Potton, Louis Veillon, abonde dans le même sens que son prédécesseur. «Je pense exactement la même chose que M. Marcoux. Il y a clairement un manque de services. Ils n’ont pas remplacé le docteur et on voudrait qu’ils nous donnent le service qu’on est censé avoir», lance le premier magistrat.

Beaucoup de citoyens rencontrés ont laissé entendre que le CLSC de Mansonville n’avait rien à se reprocher. «Les services ici sont très bons. C’est le gouvernement qui devrait se réveiller et prendre soin du monde. Si tu en prends soin dans les CLSC, les gens ne sont pas à l’hôpital à engorger les urgences», fait valoir un résidant de Mansonville, Ernest Tomuschat.

Selon Jacques Marcoux, les Municipalités avoisinantes, qui profitent aussi des services, pourraient investir afin que le CLSC puisse accueillir deux nouvelles infirmières. «On nous dit que les ressources budgétaires sont manquantes. Il appartient aux Municipalités de décider, mais elles ont le privilège de le faire», soutient-il.

Ce dernier avance que la population a perdu, au cours des derniers mois, l’équivalent de trois jours de services de professionnels par semaine. «Le CLSC nous affirme que la demande est bien présente. Si on n’a pas de résultats, des centaines de personnes sont prêtes à m’appuyer dans ma démarche. On va aller brandir des pancartes devant le Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM)», conclut M. Marcoux.

Au moment d’écrire ces lignes, le Reflet du Lac était en attente d’une réponse du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.