Centre-ville de Magog: rien n’arrête «Madame Tourisme», surtout pas les travaux!
TOURISME. Certains l’ont peut-être déjà croisée. Pour les autres, ce n’est qu’une question de temps puisque «Madame Tourisme», comme elle s’est elle-même baptisée, fait presque déjà partie des incontournables du centre-ville de Magog.
Ce coloré personnage, interprété en toute spontanéité par Johanne Cadieux, vient à peine d’être embauché par la Ville de Magog. À raison de quatre jours semaine, elle sillonne les allées clôturées de la rue Principale à la recherche des visiteurs perdus, désemparés ou tout simplement à la recherche des meilleures adresses.
«Je suis là pour dédramatiser la situation actuelle, car la grande majorité des touristes ne savent même pas que le centre-ville est en chantier. Mais je leur dis vite que les commerçants les accueilleront à bras ouverts et qu’il y a beaucoup à voir dans notre magnifique région», s’exclame Mme Cadieux.
Vêtue d’un tablier bleu, sur lequel sont apposés les attraits incontournables d’ici, «Madame Tourisme» est pratiquement immanquable. Mais ce qui la rend si «spéciale», c’est sa façon de vendre la région, avec une énergie débordante et une bonne humeur contagieuse.
Mais pour la principale intéressée, c’est son bagage d’expérience qui fait toute la différence. «Je suis une passionnée de tourisme depuis toujours. Des contrats saisonniers dans le domaine, j’en ai fait toute ma vie», raconte celle qui demeure à Magog depuis deux ans.
«Je sillonne les Cantons-de-l’Est depuis l’âge de 19 ans. Disons qu’après toutes ces années, je commence à connaître la région du fond de ma poche! En quelques secondes seulement, je suis capable de vendre ma salade. Et sans vouloir me lancer des fleurs, les commentaires sont généralement très positifs», constate-t-elle.
À la voir se débrouiller dans les deux langues, en trimballant sa valise à travers le vaste chantier, on se demande bien ce qui pourrait déstabiliser Johanne Cadieux.
Chose certaine, ce n’est surtout pas l’allure à peine chaotique de son environnement de travail qui risque de l’affecter. «Je suis une femme de Montréal, alors des chantiers de la sorte, j’en ai vu toute ma vie. Des «bulldozers», du gravier et des cônes orange, ça ne m’impressionne plus. Et disons la vérité: les travaux à Magog, c’est de la petite bière comparativement aux chantiers des grandes villes. Il ne faut pas s’en faire avec ça, surtout que les travailleurs sont fort charmants!», lance-t-elle, en éclatant de rire.
Combler un vide
Pour la Ville de Magog, l’embauche de cette ressource permet de combler un vide, particulièrement les soirs et les week-ends, lorsque les signaleurs et travailleurs ont déserté l’endroit. «Puisque le chantier avance rapidement, les détours pour les piétons sont en constante évolution, soutient Bianca de La Fontaine, conseillère en communication du projet de revitalisation.
«Avec «Madame Tourisme», les gens ont une ressource pour être guidés aux bons endroits, en plus de recevoir de précieux conseils. On est vraiment heureux de l’avoir parmi nous, car elle met une touche de légèreté et d’humour dans ce projet majeur», conclut-elle.