Boréalis se relève et diversifie sa clientèle
RELANCE. Boréalis se rétablit de sa récente faillite en offrant son savoir-faire au-delà du domaine pétrolier et minier. Ses logiciels de gestion de données et de situations de crise pourraient intéresser le marché ferroviaire, tout comme des municipalités.
Depuis deux mois, Boréalis s’affaire à bâtir un nouveau module de gestion de crise. Le genre d’outil qui pourrait fort bien intéresser la Ville de Magog, notamment. Il faut dire que sa mairesse Vicki May Hamm, porte-parole de la Coalition municipale transfrontalière pour la sécurité ferroviaire, a souvent répété le souhait que les municipalités soient dotées de ressources pour gérer des situations d’urgence. Certes, l’explosion dramatique d’un train de la MMA à Lac-Mégantic est un exemple flagrant, mais les inondations de l’an dernier à Magog en est aussi un autre.
Pour l’instant, des discussions sont entamées avec Magog pour d’abord tenter l’expérience de mieux gérer, par logiciel, les plaintes reçues à la Ville. «On essaie de voir comment on pourrait les aider. Quelles sont les plaintes? On viendra les chiffrer», mentionne Christian De Grâce, directeur général de Boréalis, qui précise que même le temps de réponse sera indiqué.
Par ses différents logiciels, Boréalis espère également contribuer à la réalisation de projets d’envergure, tel le futur pont Champlain à Montréal. L’entreprise qui est passée de 150 à 50 employés dans sa transaction de sauvetage, conserve une solide expertise internationale dans le milieu minier et croit aussi pouvoir aider le gouvernement du Québec avec ses 700 mines laissées à l’abandon. «Hydro-Québec serait aussi un client intéressant à développer pour nous», évalue M. De Grâce, qui est également l’un des investisseurs venus à la rescousse de Boréalis en décembre, accompagné de l’homme d’affaires André L’Espérance.
Malgré la faillite de Boréalis, entre autres causée par la chute du prix du baril de pétrole et des métaux, M. De Grâce affirme n’avoir perdu aucun client, puisque ceux-ci continuent à utiliser leurs logiciels. Parmi ses gros noms à travers la planète, on retrouve la multinationale Rio Tinto.
Boréalis voit maintenant l’avenir en tentant de développer des liens d’affaires avec des projets comme l’éolien, des barrages, tout comme des lignes électriques, des pipelines et, bien sûr, des trains. Ce dernier milieu est évidemment bien connu par M. L’Espérance, propriétaire de l’Orford Express.