Boréalis en faillite, L’Espérance reprend l’affaire

ÉCONOMIE. Deux hommes d’affaires magogois, André L’Espérance et Christian De Grâce, viennent à la rescousse de Boréalis, qui n’a pu éviter la faillite en raison d’un passif de 10,7 millions de dollars.

Selon le syndic Emmanuel Phaneuf, de Raymond Chabot, une transaction a été réalisée peu avant Noël entre les anciens actionnaires (Patrick Grégoire et Jules Paquette) et une nouvelle corporation dirigée par MM. L’Espérance et De Grâce. Cette vente a été approuvée par les tribunaux et les créanciers garantis.

«Ils ont acquis les actifs, mais ils ne sont pas responsables des dettes. L’objectif des nouveaux propriétaires consiste à s’impliquer personnellement pour poursuivre les opérations et remettre sur pied l’entreprise», résume M. Phaneuf.

Les anciens dirigeants avaient jusqu’au 13 janvier pour proposer un remboursement aux 71 créanciers, mais aucune proposition n’avait été déposée avant cette date. Toujours selon M. Phaneuf, les 65 créanciers non garantis réclamant une somme totale de 3 M $ ne recevront jamais l’argent qu’on leur devait, incluant 1 M $ au Fonds régional de solidarité Estrie (FTQ).

Par ailleurs, quelques-uns des six créanciers garantis profiteront d’un remboursement partiel grâce aux produits de la vente, dont le montant n’a pas été dévoilé. Les proportions de remboursement ne sont pas encore définitives, mais on sait que le Centre financier aux entreprises Desjardins de l’Estrie risque de perdre entre le tiers et la moitié de ses 3 M $, tandis qu’Investissements Québec perdra la totalité de son million $. Même perte complète pour Desjardins Capital de risque, qui doit dire adieu à ses 3 M $.

Selon le Registre des entreprises du Québec, Boréalis appartient maintenant à André L’Espérance et Christian De Grâce. Ces deux hommes d’affaires figurent parmi la liste des administrateurs, en plus de Patrick Grégoire, Jules Paquette et Martin Fortier.

Rappelons que cette entreprise technologique traversait une période turbulente depuis l’automne 2013. Elle s’est placée sous la protection de la Loi sur l’insolvabilité et la faillite, le 29 octobre 2014, en raison de difficultés financières (passif) estimées à 10,7 millions de dollars.

M. Phaneuf estime qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la région, car Boréalis conserve les emplois à Magog et poursuit ses opérations.