Boréalis en difficulté financière de 9 M $

ÉCONOMIE. Patrick Grégoire, l’un des dirigeants de l’entreprise magogoise Boréalis, croit mordicus que l’actuelle restructuration interne et financière relancera l’un des fleurons du secteur technologique de Magog.

M. Grégoire avoue que la dernière année a été passablement difficile en raison de la crise minière mondiale et du virus Ebola en Afrique.

Il voit donc positivement la décision de placer Boréalis sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. «On n’est pas en faillite et on ne fermera pas demain matin. Nous entrons dans un processus de négociation avec nos créanciers pour les rembourser partiellement. Il s’agit de la meilleure option pour relancer nos opérations», indique-t-il.

Les dernières semaines n’ont cependant pas été de tout repos pour les dirigeants et les employés. Quelques options de relance ont été analysées, incluant une transaction, mais les actionnaires ont préféré se placer sous la protection de la Loi sur la faillite. «On a renoncé à quelques projets pour assurer notre avenir», résume-t-il.

Les problèmes financiers ont des conséquences sur le personnel. Une quinzaine d’employés, en plus de quelques directeurs, ont perdu leur poste ou quitté volontairement au cours des derniers jours. En calculant la vague de pertes d’emploi le printemps dernier, le nombre de travailleurs est passé de 75 à 50 au siège social de Magog. D’autres postes ont été supprimés dans les bureaux de Boréalis basés en Australie et en Afrique.

Une croissance fulgurante explique également les déboires financiers de Boréalis, qui a frappé un mur avec des revenus en chute libre depuis deux ans.

Le passif de Boréalis se chiffre à neuf millions de dollars, mais on n’a pu mettre la main sur les documents officiels pour connaître la liste des créanciers.

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, croit que les dirigeants remporteront leur pari. «Boréalis demeure un de nos fleurons et je crois qu’ils ont été victimes d’une situation économique difficile toute de suite après une crise de croissance. S’ils arrivent à s’entendre avec leurs créanciers, je crois qu’ils vont s’en sortir et reprendre du galon!», de dire la première magistrate.