Bientôt 75 terrains à vendre au nord du chemin Southière?

IMMOBILIER. Le propriétaire de 75 terrains couvrant 45 acres dans le secteur du chemin Southière, à Magog, réclame des infrastructures souterraines (égouts et aqueducs) pour vendre plus facilement ses lots.

Jacques Hauben souhaite poursuivre le travail de son défunt père Marcel. Ce dernier est derrière le développement La Bourgade, qui comprend actuellement plusieurs maisons au nord du chemin Southière, plus précisément sur les avenues des Aurores et des Oréades.

Le fils Hauben fait actuellement circuler une pétition dans le voisinage pour tenter de convaincre la Ville d’installer les infrastructures municipales sur les rues de la Pente et de la Bourgade. Il veut amorcer sa démarche avec ces 20 premiers terrains, tout en demandant à la Ville de Magog d’améliorer l’état de la chaussée et de nettoyer les fossés pluviaux.

«On réclame ces services, car le statu quo bloque les nouvelles constructions, signale-t-il. Les règlements datent d’une autre époque, alors que les puits et les fosses septiques pouvaient être aménagés sur cette superficie de terrain. Aujourd’hui, ça prend plus grand.»

M. Hauben espère obtenir gain de cause, surtout que lui et d’autres propriétaires paient des taxes sans pouvoir construire de maisons sur ces lots pourtant lotissés. «J’aimerais vendre les 75 lots d’ici deux ans, informe-t-il. J’amorcerai bientôt les pourparlers avec la Ville.» Ces terrains sont situés en bordure et au nord du chemin Southière.

M. Hauben assure vouloir préserver le plus possible les boisés et les milieux humides. Ces terrains pourraient accueillir des maisons conventionnelles ou des mini-maisons. Des jumelés ou des triplex pourraient également être construits pour ajouter une mixité. «J’aimerais que ça bouge, car Magog a besoin de logements et de maisons, rappelle-t-il. Ce projet facilitera l’accès à la propriété, dont les futurs propriétaires pourraient bénéficier d’un droit de plage dans le secteur Southière.»

MINIMISER LES IMPACTS SUR LES MILIEUX HUMIDES

Jointe pour commenter ce dossier, la mairesse Nathalie Pelletier précise qu’aucun projet n’a été déposé à la Ville pour réaliser ce projet à court terme. Si la démarche se poursuit, elle mentionne que la Ville s’assurera de minimiser les impacts sur les milieux humides. «Le ministère de l’Environnement suivra attentivement ce dossier pour éviter tout empiétement dans une zone humide», spécifie-t-elle.

Selon la mairesse, les élus devront aussi signer une entente avec le promoteur pour le prolongement des rues, le cas échéant.

DES VOISINS INQUIETS

Quelques voisins ne partagent pas la vision de M. Hauben. C’est le cas de Marie-Hélène Sirois et de Toni Minguet, un couple qui habite sur la rue de la Pente. Ils s’étonnent de voir un tel projet prendre forme alors que les terrains ciblés deviennent, selon eux, de plus en plus des zones humides avec le temps. «Ça va au-delà de ne pas avoir des voisins, indique Mme Sirois. On veut surtout préserver l’environnement et l’écologie avant de se buter devant un fait accompli, comme à l’intersection du chemin Roy et de la route 112.»