Austin s’attaque aux fosses septiques polluantes

ENVIRONNEMENT. Austin prend les grands moyens pour enrayer les fosses septiques désuètes et à haut risque de pollution sur son territoire. Elle oblige les propriétaires concernés à lui fournir des preuves que leurs installations sont conformes.

La mairesse Lisette Maillé est d’avis que sa Municipalité est l’une des premières au Québec à aller aussi loin pour s’attaquer à ce fléau. Le nouveau règlement, adopté à l’automne 2018, a permis d’identifier 550 résidences, dont les installations sont âgées de 35 ans et plus ou d’une date inconnue. Ce nombre représente environ le tiers des propriétés situées dans la communauté.

Au cours des derniers mois, une première série d’avis a été envoyée à 229 propriétaires. Ces derniers avaient jusqu’au 31 décembre pour y donner suite. «Jusqu’à présent, 118 propriétaires nous ont prouvé la conformité de leur installation, a soutenu Lisette Maillé, lors d’un entretien en novembre dernier. D’autres nous ont déjà fait savoir qu’ils ne paieraient pas pour une expertise, sachant déjà que le résultat s’avèrerait négatif. Dans des cas exceptionnels, certaines demandes ont été reportées à 2020.»

Un deuxième envoi massif sera fait au cours de l’année. Ce délai permettra à la Ville de traiter l’information dans les délais respectés et surtout, de s’habituer à cette nouvelle façon de faire. «Avant l’adoption de ce règlement, les installations désuètes étaient repérées seulement en présence d’odeur, d’un problème ou d’une plainte. Sans quoi, elles passaient sous le radar. Tandis que maintenant, leur surveillance devient systématique comme c’est déjà le cas pour les appareils plus récents, de type «Ecoflo», qui font l’objet d’une inspection annuelle», précise-t-elle.

La première magistrate rappelle que les fosses septiques sont une des sources de contamination des plans d’eau, qui contribuent à la prolifération d’espèces envahissantes. «Avec tout ce que l’on sait sur les impacts, il était temps de s’y attaquer», conclut Lisette Maillé.