Aucune urgence de retirer le crucifix de la salle du conseil à Magog

MAGOG. À moins que des demandes citoyennes soient faites en ce sens, la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, ne voit pas la pertinence à l’heure actuelle de retirer le crucifix de la salle du conseil.

Malgré le nouveau projet de loi sur la laïcité du gouvernement Legault et sa décision d’enlever le crucifix du Salon bleu de l’Assemblée nationale, Vicki-May Hamm est d’avis que ce dossier est loin d’être une priorité, à l’échelle municipale.

À son avis, le crucifix risque de demeurer à son emplacement actuel. «Personnellement, je trouve que notre crucifix est épuré, stylisé et surtout très discret. Il n’est aucunement provocateur. À mes yeux, il est davantage un symbole historique et culturel plutôt qu’une référence à la religion», soutient la politicienne.

Cette dernière rappelle que les prières sont interdites lors des assemblées publiques depuis quelques années, tout comme les moments de silence qui les ont remplacées. «Il n’y a pas urgence en la demeure pour s’attarder à la question du crucifix à Magog. Mais si des élus ou des citoyens veulent en parler, nous les écouterons», assure-t-elle.

En ce qui concerne le projet de loi sur la laïcité, Vicki-May Hamm avoue n’avoir lu que les grandes lignes. Elle souligne tout de même le courage politique du gouvernement de s’attaquer à un dossier aussi émotif. «Est-ce que le projet de loi va trop loin à certains égards? Peut-être. Mais en même temps, la ligne est vraiment très difficile à tracer. Peu importe ce que le gouvernement va décider, il y aura des mécontents. Mais pour une question d’équité entre tous les citoyens, je pense que c’est un pas dans la bonne direction», conclut la première magistrate.