Appel à la générosité pour une famille de Magog frappée par la maladie
Des parents de Magog, dont le plus jeune de leurs quatre enfants est atteint d’une leucémie, lancent un cri du cœur dans l’espoir d’obtenir de l’aide afin de passer à travers cette épreuve excessivement éprouvante, tant humainement que financièrement.
Le diagnostic est tombé en février dernier pour le petit Mohamed-Anouar, âgé aujourd’hui de 18 mois. Il s’agit d’une leucémie lymphoïde aigüe, dont la guérison exige plusieurs traitements médicaux, dont la chimiothérapie.
Non seulement la nouvelle est dure à accepter, mais elle vient avec son lot de difficultés. Les visites répétées à l’hôpital Sainte-Justine à Montréal, parfois plus d’une fois par semaine, demandent beaucoup de temps, d’argent et d’énergie aux parents. «Depuis février, on a fait tellement de route que j’ai dû changer de véhicule, raconte le père Wadie Jaafar, lui-même atteint de la maladie de Crohn. En neuf mois, on est rendu à plus de 40 000 km et on est loin d’avoir fini. C’est éprouvant, car Mohamed reçoit tous ses soins là-bas et même, parfois, il doit être hospitalisé.»
La bonne nouvelle est qu’à ce jour, Mohamed est officiellement en rémission. Les traitements reçus ont permis de contrôler l’évolution de la maladie. Toutefois, son combat est loin d’être terminé. Les médecins ont récemment découvert un gêne très rare dans sa moelle osseuse, qui augmente considérablement les risques de rechute. La seule façon de l’éliminer est par une greffe, mais cette opération est risquée. «C’est un traitement-choc, alors on veut être certain de faire le bon choix. Comme parent, on veut le mieux pour nos enfants. Est-ce que je prends le risque de l’opérer en sachant toutes les complications possibles ou je le laisse comme ça, surtout qu’il va mieux maintenant? C’est une décision très difficile à prendre», avoue M. Jaafar, en précisant que la greffe se ferait grâce à un don de moelle osseuse de sa sœur Yasmine, âgée de 5 ans.
S’ils réussissent à garder le moral, M. Jaafar et sa femme Emna Ben Farah avouent que certaines journées sont plus pénibles que d’autres. Surtout que le paternel, qui assurait le seul revenu de la famille, est en arrêt de travail pour s’occuper des siens. Résultat: les factures s’accumulent et il devient difficile de joindre les deux bouts. «Nous avons besoin d’aide pour terminer la construction de notre maison, soutient-il. Il faut surtout poser le revêtement extérieur pour éviter l’apparition de moisissure. On ne veut pas déménager. Avec tout ce qui arrive, mes enfants ont besoin de stabilité, surtout Mohamed. Ils vivent assez de choses difficiles comme ça.»
Dans le meilleur scénario, les Jaafar-Ben Farah aimeraient recueillir 35 000 $. Une campagne de financement lancée depuis quelques semaines leur a permis d’amasser, jusqu’à présent, environ 2000 $. L’objectif est encore loin d’être atteint, mais la famille demeure optimiste d’y arriver. «Pour nous, il n’y a pas de petit don, car c’est le geste qui nous touche droit au cœur. Tout notre espoir repose entre les mains de Dieu, car c’est la foi qui nous permet d’avancer. C’est sûr que certains jours, en cachette, Emna et moi avons les yeux pleins d’eau. Mais on se dit que ça ne peut pas être toujours nuageux. Chaque petit pas en avant est un rayon de soleil qui nous donne l’énergie pour continuer», conclut le papa, dont la famille est installée à Magog depuis 2012.