Ambulance: Mansonville veut améliorer son délai de 38 minutes

Mansonville demande au ministère de la Santé d’améliorer le temps de réponse des services ambulanciers vers son secteur, qui serait actuellement à 38 minutes pour des cas graves, avant qu’une tragédie se produise.

Le maire du Canton de Potton, Louis Veillon, et son directeur du Service des incendies, Ronney Korman, ont exigé des comptes en novembre dernier.

Le premier magistrat juge les délais trop longs et demande des améliorations rapides, surtout que son village ne compte sur aucun service ambulancier sur place. Ce sont les trois véhicules des Ambulances de l’Estrie à Magog (3 de jour et 2 de nuit) qui desservent Mansonville ainsi qu’un vaste territoire en Estrie. Les paramédics de Waterloo, Cowansville et Granby prennent le relais au besoin si les véhicules des Ambulances de l’Estrie ne sont pas disponibles. «Ce n’est pas la catastrophe, mais ce sont nos premiers répondants, qui sont en fonctions depuis 25 ans, qui font toute la job, déplore M. Veillon. Les ambulanciers ne viennent que chercher les patients.»

Ronney Korman demande au minimum la présence d’un véhicule à Eastman, comme il y a dix ans environ. Ce rapprochement permettrait, selon lui, de retrancher facilement huit minutes par transport, une éternité lors d’un malaise cardiaque, par exemple.

M. Korman n’apprécie guère, non plus, la fragilité du système actuel, qui éloigne notamment des ambulances de son territoire lors de transferts de patients vers le CHUS et les changements de quarts de travail. «Ce n’est pas normal de perdre des paramédics pendant de précieuses minutes quand ils échangent leurs véhicules à leur caserne de Sherbrooke», peste-t-il.

Le directeur des incendies digère mal le délai de réponse de 38 minutes (une moyenne chiffrée par M. Korman), «surtout quand plusieurs crient au drame à Montréal quand un délai est de 9-10 minutes».

De plus, les élus et administrateurs de Mansonville déplorent la dégradation des services depuis une dizaine d’années avec une augmentation de 2% du nombre d’appels, une population à la hausse et vieillissante, et ce, avec les mêmes effectifs ambulanciers.