Agrile du frêne: aucune obligation d’abattage sur les propriétés privées

ENVIRONNEMENT. Même si l’agrile du frêne n’a pas encore été détecté à Magog, la Ville jongle toujours avec l’idée d’abattre une première série d’arbres se trouvant dans ses espaces publics. Toutefois, pas question d’obliger les citoyens à faire de même sur leur terrain.

Les résidents qui possèdent des frênes sur leur propriété ont donc le choix de décider du sort de leur végétation à risque. La réalité est que tous les facteurs indiquent que cet insecte dévastateur se pointera dans la région, plus tôt que tard, selon la coordonnatrice de la division Environnement à la Ville de Magog, Josiane K. Pouliot.

À en croire ses propos, il se pourrait même que l’agrile du frêne soit déjà là, sans qu’on s’en soit rendu compte. «Nos équipes ont fait du dépistage constamment et jusqu’à présent, rien ne s’est confirmé. Mais si on se fie aux experts et à l’expansion de la propagation au Québec, ce n’est qu’une question de temps avant que Magog soit touchée. On n’y échappera pas», assure Mme K. Pouliot.

 

De gros sous

Dans ce contexte, la Ville de Magog a choisi d’amorcer l’abattage et le remplacement des 450 frênes dans ses parcs et le long des voies publiques. Un projet qui se fera sur plusieurs années, principalement pour des raisons de coûts. «Couper des arbres, ça coûte très cher, soutient Mme Pouliot. Les villes aux prises avec ce problème doivent dépenser des sommes importantes. On parle de millions de dollars, tout dépendant de la quantité. Pour minimiser l’impact sur le budget, on agit de manière préventive en répartissant les coûts dans le temps.»

Par exemple, chaque frêne sera remplacé par un arbre de deux à trois pouces de diamètre, d’une valeur de 600 $. Ce qui représente au total une dépense de plus de 250 000 $, excluant les coûts d’abattage.

«C’est aussi pour des raisons financières que nous ne voulons rien imposer aux citoyens. Par contre, ils ont une responsabilité. Les gens qui ont des arbres doivent les identifier ou faire appel à nos services pour qu’on puisse les aider. Car si on laisse aller le problème, il va se répandre plus rapidement avec les risques de perdre le contrôle sur la propagation», prévient la coordonnatrice.

Pour de plus amples informations sur l’agrile du frêne: gomagog.com ou 819 843-3333.