Accident sur l’autoroute 10: un Magogois voit la mort de près

TÉMOIGNAGE. Un Magogois et son partenaire d’affaires ont vu la mort de près sur l’autoroute 10, le 14 mars dernier, alors qu’un poids lourd a dérapé à pleine vitesse en leur direction.

C’était un mercredi matin comme les autres lorsque Benjamin Gauthier et son collègue ont pris la route pour terminer un contrat à Saint-Hyacinthe. Les conditions routières s’annonçaient mauvaises en raison des précipitations de neige. Toutefois, il n’était pas question de prendre congé, surtout qu’ils avaient donné leur parole auprès du client concerné.

Ils ont donc pris la route en direction de l’autoroute 10. Cependant, leur itinéraire a pris une tournure inattendue au kilomètre 70. À ce moment, un camion semi-remorque a effectué une perte de contrôle devant leurs yeux en direction de Sherbrooke, à sens inverse de leur trajet. «Il s’est mis à déraper et quand il a frappé le terre-plein central, on ne voyait plus rien, à part un gros nuage de neige. Au même moment, on l’a vu réapparaître dans les airs, en fonçant droit devant nous. Mon instinct a été d’appuyer au fond sur l’accélérateur et ça nous a sauvé la vie. Si j’avais figé ou freiné, il nous ramassait de plein fouet», raconte Benjamin Gauthier, au lendemain des événements.

Étonnamment, les deux occupants s’en sont sortis indemnes. Aucune blessure, ni dommage sur leur véhicule. Toutefois, le choc émotionnel est encore difficile pour le père de 44 ans.

Ce dernier en veut au conducteur du poids lourd qui circulait, à son avis, à une vitesse excessive. «Les camions roulent trop vite lors de tempêtes, dénonce-t-il. Avant l’accident, une bonne dizaine de poids lourds nous ont dépassés. Ils roulaient au moins à 100 km/h dans la grosse gadoue, sans se préoccuper des voitures qu’ils dépassaient. Je ne veux pas généraliser, mais certains conducteurs sont vraiment très dangereux.»

Évidemment, il faudra quelques semaines, voire plus, pour que cette scène digne d’un film d’horreur cesse de défiler dans la tête de M. Gauthier. Chose certaine, il n’hésitera plus à demeurer à la maison lorsque la météo sera difficile. «J’ai eu deux cancers en trois ans et je m’en suis sorti. Là, je viens de faire face à la mort et je suis encore vivant. Je dois avoir des anges gardiens qui veillent sur moi. Avec tout ce que j’ai vécu, ce n’est pas vrai que je vais me mettre encore en danger de la sorte. Je tiens trop à la vie pour ça», conclut-il.