Se rendre au travail à vélo: tout un défi par les temps qui courent

TRANSPORT. L’éducateur physique Stéphan St-Louis est la preuve vivante que le vélo peut servir de moyen de transport quotidiennement, même en hiver. Pourvu qu’on soit déterminé et qu’on soit idéalement chaussé de pneus cloutés. Lorsque cet enseignant s’est engagé devant les élèves de l’école primaire Saint-Jean-Bosco à faire «100 jours de vélo» durant la même année scolaire, il ne se doutait certainement pas que la saison hivernale s’installerait aussi tôt et qu’il devrait pédaler régulièrement sous la neige et le froid dès le mois de novembre. «C’est certain que c’est plus difficile en hiver, mais il n’y a pas vraiment de problème si on est bien habillé. Je laisse le vélo à la maison seulement lorsqu’il y a d’importantes précipitations ou encore lorsque la chaussée est glacée», explique celui qui est éducateur physique depuis 32 ans, dont les sept dernières années à Magog. Habitant le secteur Montagnac au Canton d’Orford, Stéphan St-Louis doit donc rouler sur une distance de 10 km matin et soir entre sa résidence et son lieu de travail. Il emprunte notamment le chemin Roy, avant de longer le lac Memphrémagog et passer par la rue Principale. «Le matin, je suis toujours motivé d’embarquer sur mon vélo au lever de soleil. Ça m’aide à bien commencer ma journée et le trajet dure entre 30 et 45 minutes seulement. On commence d’ailleurs à me reconnaître avec mon dossard et ma lumière clignotante. Quand je passe devant la Cantine du Lac vers 6 h 45, certains m’envoient la main», constate-t-il avec plaisir, en mentionnant au passage la courtoisie des automobilistes. «Le soir par contre, il faut que je me motive davantage pour le retour. Avec une journée de travail dans le corps et l’obscurité qui se met de la partie, c’est vraiment plus difficile. Et surtout, avec les côtes, ça me prend deux fois plus de temps», avoue en riant l’homme de 56 ans. Un bon rythme En date du 13 décembre, M. St-Louis avait utilisé son vélo à 46 reprises pour se rendre au travail, et ce, sur un total de 80 jours. Il a bon espoir d’atteindre son objectif avant la fin de l’année scolaire. «J’aimerais que ma 100e journée de vélo coïncide avec le Grand tour cycliste des petites écoles, en mai. C’est lors de cet événement, l’an dernier, que j’avais pris l’engagement devant les jeunes. Je devrai toutefois maintenir une moyenne supérieure à une journée sur deux d’ici là», constate-t-il.

Stéphan St-Louis avait cumulé 46 jours de vélo après les 80 premières journées de classe.
Amateur de vélo récréatif et de cyclotourisme depuis plusieurs années, Stéphan St-Louis avait plusieurs bonnes raisons de se lancer dans ce défi. «Le vélo est une belle activité physique, autant pour moi que pour les jeunes, et il s’inscrit dans les saines habitudes de vie. Nous effectuons d’ailleurs chaque année deux ou trois sorties encadrées avec les élèves de 4e à 6e année. En plus, le thème de notre école pour 2018-2019 est «je roule vers la réussite», a-t-il fait remarquer. Voilà ce qui s’appelle prêcher par l’exemple.