Que réserve l’avenir au Moulinier?

IMMOBILIER. L’avenir semble plus nébuleux que jamais à la Place Le Moulinier de Magog depuis qu’un important locataire, peut-être le dernier, a quitté ce bâtiment situé à l’angle des rues du Moulin et Principale. Les locataires commerciaux ont délaissé ce bâtiment un après l’autre depuis quelques années. Il y a quelques semaines, l’entreprise Gexel a déplacé ses employés aux Galeries Orford. Le propriétaire Pierre Émond ne retourne pas les appels du Reflet du Lac, qui souhaite connaître ses intentions pour l’avenir de cette ancienne usine connue sous le nom de «Bobine Shop». Un appel au bureau de sa compagnie au Moulinier est également resté lettre morte. Le site web du Moulinier ne mentionne rien de spécial, publiant tout simplement que des espaces sont disponibles dans ce bâtiment situé dans un endroit stratégique. La Ville de Magog est également sans nouvelle de M. Émond, qui n’a pas eu de contact avec le conseil municipal depuis plusieurs mois, voire des années. La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, est inquiète. «Ça semble complètement vide. C’est désolant, surtout à cette entrée de la ville et dans un si beau bâtiment», dit-elle. Par le passé, elle manifestait de l’optimisme malgré les nombreux départs, croyant que ces mouvements pavaient la voie à des rénovations et à un projet de développement. Aujourd’hui, elle aimerait bien connaître les intentions du propriétaire. Vocations et usages autorisés Aucun projet n’est à l’étude actuellement à l’hôtel de ville, mais le propriétaire pourrait développer différents aspects commerciaux sans modifier les vocations et les usages à cet endroit. Il y est notamment possible d’aménager des logements à l’étage, mais aucune occupation industrielle n’est autorisée. En ce qui concerne l’aspect commercial, les usages permis sont notamment la vente au détail (300 mètres carrés ou moins), de l’hébergement comme un hôtel, de la restauration et bar, des services professionnels et une école privée non institutionnelle. Des logements seraient permis au dernier étage. La hauteur du bâtiment actuel est limitée à sa taille actuelle, mais de nouvelles constructions sur ce terrain pourraient aller jusqu’à 15 mètres et quatre étages, un peu comme à l’îlot Tourigny.