La Ville fera le ménage dans ses vieux règlements

RÉVISION. La Ville de Magog fera un ménage complet dans ses règlements municipaux afin de retirer ceux qui n’ont plus leur raison d’être. Malgré que certaines infractions puissent paraître anodines, les policiers de la Régie de police de Memphrémagog (RPM) ont la responsabilité d’appliquer les règlements municipaux en vigueur. Ce qui donne parfois lieu à des situations surréalistes, comme le reconnaît le conseiller Samuel Côté. Ce dernier fera partie d’un comité nouvellement créé pour s’y attarder au cours des prochains mois. «Les citoyens ne le savent pas, mais il existe bien des règlements étranges à la Ville. Par exemple, le seul endroit où il est permis de faire du camping sur le territoire de Magog est sur un terrain de camping. Ce qui veut dire que les citoyens ne peuvent même pas dormir dans une tente sur leur terrain! S’il y a une plainte, les policiers devront agir et je sais que c’est déjà arrivé il y a quatre ou cinq ans. Ça ne fait aucun sens!», s’exclame Samuel Côté. La même réglementation s’applique pour les véhicules récréatifs qui ne peuvent se stationner sur la voie publique, même s’ils sont en visite chez des amis ou de la parenté. Il est encore moins permis à leur propriétaire de dormir dans leur roulotte ou leur campeur. C’est aussi vrai pour les camionneurs qui sont, officiellement, dans l’illégalité en s’arrêtant à la halte routière pour y passer la nuit. Bref, des règles qui sont ridicules aux yeux du conseiller municipal. «Il y en a plus que l’on pense. Par exemple, un citoyen ne peut pas garer sa remorque dans la rue ou encore s’asseoir sur une table de pique-nique dans un parc. Ça fait plusieurs années que ça se parle à la Ville qu’un ménage doit être fait. Le nouveau conseil de ville tenait à cette révision et ce qu’il fera une fois pour toutes», assure le principal intéressé. En plus des élus, le comité sera formé de représentants de la RPM et d’une avocate, nouvellement embauchée à la Municipalité. Si certains règlements désuets font déjà l’unanimité quant à leur sort, d’autres nécessiteront plus de temps de réflexion. C’est pourquoi Samuel Côté s’attend à ce que cette révision majeure se fasse en quelques étapes. «On aura assurément besoin de consulter la population sur certains éléments. Les citoyens qui ont des suggestions sur des règlements qui devraient être analysés sont invités à nous les soumettre. C’est le temps ou jamais de le faire», conclut-il. Le premier atelier de travail est prévu à la mi-novembre.