«Un cycliste ne gagnera jamais contre un camion»: un adepte du vélo prévient ses comparses téméraires

SECURITÉ. Le cycliste Jean Pinard observe une amélioration des comportements depuis quelques années sur les routes du Québec, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir, selon lui, pour un partage harmonieux de la voie publique entre cyclistes et automobilistes comme en Europe, et ce, dans les deux camps.

Par contre, les deux décès des dernières semaines (à Montréal et dans les Laurentides) le préoccupent énormément, surtout que deux camions y sont impliqués. Il n’accuse personne, mais il prévient les cyclistes de se tenir loin des camions et des poids lourds.

«On ne gagnera jamais contre un camion. Il faut s’en éloigner, car les conducteurs ne peuvent pas tout voir autour d’eux malgré leurs miroirs en raison de leurs angles morts. C’est trop dangereux. Débarquez de vos vélos au besoin, car on ne sait pas s’ils nous voient», recommande ce cycliste d’expérience qui a pédalé à quelques reprises en Europe.

Le porte-parole du Club cycliste de Sherbrooke, qui parle surtout en son nom dans cet article, suggère aux cyclistes de se faire voir avec deux réflecteurs installées à l’avant (blanc) et à l’arrière (rouge) du vélo. Un rétroviseur sur le casque de vélo permet de voir les véhicules qui approchent par l’arrière, surtout que les modèles récents sont de moins en moins bruyants.

Comme le recommande la SAAQ, les cyclistes devraient porter des vêtements aux couleurs voyantes ou avec des bandes réfléchissantes.

Un accident qui laisse des traces

Jean Pinard a été victime d’un accident en 2007. Il a été heurté par l’arrière par un véhicule qui ne l’a jamais vu. Résultat : huit côtes et des doigts fracturés, poumon perforé et deux mois sur le carreau. «On ne pense plus pareil après un accident. Pensons sécurité et comportons-nous avec jugement», ajoute-t-il.

Il suggère aux cyclistes de respecter tous les feux rouges, arrêts et signalisations routières, tout comme les automobilistes.

Aux conducteurs de véhicule, il rappelle qu’ils sont moins fragiles que les cyclistes. «Ils devraient faire preuve de vigilance, car les cyclistes pourraient être un membre de leur famille. Il y a des millions de cyclistes au Québec et ce nombre va croître. Le vélo devient aussi un moyen de transport et il faudra qu’on s’y habitue», prévient-il.

 

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