Un demi-siècle de dévouement pour Mgr André Tardif

Un nouveau chapitre a été écrit dans l’histoire de la paroisse Saint-Patrice à Magog, alors que Mgr André Tardif a célébré son 50e anniversaire de sacerdoce.

Plus de 300 personnes ont tenu à lui rendre hommage, le 22 mai dernier, lors d’une fête organisée après une messe solennelle. Des témoignages ainsi que des clichés mémorables ont été présentés lors de ce rassemblement, qui a fait le plus grand bonheur du principal intéressé.

«La paroisse Saint-Patrice est absolument exceptionnelle, affirme d’entrée de jeu le prêtre. Les gens qui y travaillent sont accueillants comme l’ensemble de la communauté. Sans leur aide et leur appui, je ne pourrais réussir seul, tout comme un chef d’orchestre a besoin de ses musiciens. Je tiens à remercier du fond du cœur tous mes collaborateurs, tout spécialement Claude Laffage qui est un homme extrêmement dévoué.»

D’ailleurs, c’est en sol magogois qu’André Tardif a fait son entrée dans la communauté chrétienne. Après avoir été ordonné prêtre le 27 mai 1961, il fut vicaire aux côtés de l’abbé Léon Bouhier à la paroisse Saint-Patrice. Après quatre ans, il décide de retourner sur les bancs d’école de l’Université Laval en pédagogie catéchétique. Une formation qui lui sera bénéfique pour les huit prochaines années comme aumônier auprès des jeunes. Après avoir complété sa maîtrise en théologie et enseigné au même département pendant huit ans, il passera les 15 prochaines années au diocèse de Sherbrooke où il occupa diverses fonctions.

Prêt à voler de ses propres ailes, il est nommé curé pour la toute première fois à Waterville pendant six ans, avant de s’établir définitivement à Magog pour les 17 prochaines années. Une longévité notable, étant donné qu’un curé doit normalement changer de paroisse après 12 ans de loyaux services. Mais en raison son âge avancé et que personne ne cognait à la porte pour prendre le flambeau, André Tardif a eu la permission de demeurer dans la région de Memphrémagog.

D’ailleurs, il s’attend à être le dernier prêtre à célébrer entre les murs de l’Église Saint-Patrice. «Après mon départ, il devrait y avoir une fusion des quatre paroisses, soit Saint-Judes, Saint-Pie-X, Saint-Jean-Bosco et Saint-Patrice. Le fait que la situation de l’église institutionnelle ne s’améliore pas rend cette décision inévitable. Même si ça peut surprendre les gens, pour moi, ce ne sont pas les églises qu’il faut sauver, mais bien l’Évangile. Son message d’amour doit continuer à être vécu et ça, c’est le rôle de chaque chrétien.»

Rayonnant de bonheur à 73 ans, Mgr Tardif entrevoit son avenir une année à la fois. Tant que la santé le lui permettra, il se dit prêt à poursuivre sa mission à laquelle il se consacre depuis déjà un demi-siècle. Mais pour l’instant, il savoure chaque moment du quotidien en partageant sa joie de vivre avec tous ceux qu’il croise sur son chemin.