Le Club Optimiste Magog-Orford fête ses 50 ans

LONGÉVITÉ. Il y aura de la nostalgie dans l’air, et surtout, une multitude d’anecdotes lors du souper marquant le 50e anniversaire du Club Optimiste Magog-Orford, ce samedi 3 juin à Sainte-Catherine-de-Hatley.

En plus des membres actuels, quelque 35 ex-présidents et présidentes y prendront part, dont le cofondateur Yves Grandmaison.

En 1973, M. Grandmaison héritait, un peu malgré lui, de la présidence de ce nouvel organisme parrainé à l’époque par le Club Optimiste de Chambly.

« Il y avait eu trois tentatives de fondation qui n’avaient pas abouti, avant celle de Chambly. Tout ce qu’on nous demandait, c’était d’avoir 38 membres en règle », se rappelle le principal intéressé.

« J’ai accepté d’en prendre la présidence, parce que c’était un organisme qui oeuvrait localement, et qui était à la fois un club de services et un club social. Même si on travaillait pour aider les jeunes, il fallait que ce soit agréable », ajoute-t-il.

Le président fondateur avoue toutefois que les débuts ont été bien modestes, comparativement à ce qui se fait aujourd’hui alors qu’on investit quelque 25 000 $ annuellement dans différents projets pour la jeunesse. « On n’avait pratiquement pas d’argent pour lancer nos activités, alors on a vendu des billets de tirage pour gagner une motoneige. Je ne me rappelle plus combien on avait fait de profits, mais je crois que la motoneige nous avait coûté 300 $. Et on l’avait exposée au centre-ville, devant l’ancien Métro, pour qu’elle soit vue par le plus de gens possible. »

Source de fierté

Yves Grandmaison a contribué à la mise sur pied de plusieurs événements et organismes depuis son arrivée à Magog au milieu des années 1960. Mais la création du Club Optimiste Magog-Orford, il y a 50 ans, demeure encore aujourd’hui une grande source de fierté pour ce bénévole légendaire.

« C’est certainement l’un des organismes les mieux structurés dans la région Magog-Orford. On a participé à pratiquement tous les événements pour la jeunesse au fil des ans. Encore aujourd’hui, on donne un coup de main au Tournoi atome pee-wee et on organise des concours comme l’art oratoire ou l’art de s’exprimer », détaille-t-il.

Yves Grandmaison et les autres membres du Club Optimiste s’impliquent depuis plusieurs années au Tournoi de hockey atome pee-wee. (Photo archives – Marco Bergeron)

« Je garde aussi de bons souvenirs de la Semaine de l’appréciation de la jeunesse, du Gala des bénévoles ou encore de notre activité Sécurité à bicyclette. Je me souviens d’une édition où nous avions fait tirer 10 vélos « 10 vitesses » parmi les participants. C’était de très gros prix à l’époque », fait-il valoir.

Les femmes font leur entrée

Réservé exclusivement aux hommes à ses débuts – comme bon nombre d’organismes sociaux de l’époque – le Club Optimiste Magog-Orford a accueilli ses premières membres féminines dans les années 1980. 

Louise Felton a ensuite été la première femme à occuper la présidence en 1992. Depuis ce temps, une dizaine d’autres femmes ont marché dans ses pas, dont Cécile Mathieu, qui a même fait exceptionnellement deux mandats (2000 et 2008).

Yves Grandmaison, Jean-Marc Couture et Raymond Laliberté ont aussi passé deux ans à la présidence, alors que Marcel Lavoie est le seul à avoir rempli trois mandats (2005, 2006 et 2018).

« En temps normal, on change de président après un an, et je trouve que c’est une excellente formule. Ça permet d’apporter constamment du sang neuf », fait valoir M. Grandmaison.

« Quand nous avons créé le Club, je n’aurais jamais imaginé que ça durerait un demi-siècle. D’ailleurs, nous avons nous-mêmes parrainé la création d’autres clubs à Rock Forest, Sainte-Edwidge, Waterville et Omerville, et ils sont aujourd’hui tous fermés. Si on est encore là aujourd’hui à Magog, c’est sans doute parce qu’on fait quelque chose de bien. »