Un Magogois dénonce une coupe d’arbres au parc national du Mont-Orford

ENVIRONNEMENT. Le Magogois André Laroche déplore l’incohérence en matière environnementale. Déjà insulté de ne pouvoir abattre quelques arbres sur son propre terrain, il a explosé en constatant la coupe de centaines d’arbres en santé dans le parc national du Mont-Orford pour y aménager un sentier multifonctionnel de six kilomètres. Il ne comprend pas pourquoi de simples citoyens comme lui doivent demander des permis pour réaliser des travaux à domicile, comme couper des arbres ou travailler près des cours d’eau, pendant que des organismes paragouvernementaux comme la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), qui gère les parcs nationaux, abattent des arbres pour aménager un sentier multifonctionnel au cœur du parc du Mont-Orford. Chez lui, dans le secteur du chemin Viens à Magog, il y a quelques années, il souhaitait abattre quelques arbres pour ensoleiller sa pelouse, éliminer un peu d’ombrage et réchauffer ses invités pendant ses rencontres familiales extérieures. «La seule permission qui me fut possible d’obtenir a été l’émondage. Imaginez les coûts et le travail pour émonder tous ces arbres gigantesques, puis, après quelques années, tout est à recommencer. Quelle absurdité!», peste-t-il. Il accepte tout de même ces décisions faites pour protéger l’environnement. Par contre, il dénonce la politique de deux poids, deux mesures dans l’application de règlements similaires. «Le petit citoyen est parfois coincé sous peine d’amende, mais on autorise une cicatrice de six kilomètres à la SÉPAQ pour un simple souci économique et de rentabilité», déplore M. Laroche. «On tolère des travaux dans un parc, sans scrupule des dégâts causés à court et long terme, mais on interdit les balades de chiens dans le parc, car cela dérange les animaux qui y vivent paisiblement», ajoute-t-il, renversé. Version du parc du Mont-Orford ici.