Paroisse Saint-Jean-Bosco de Magog: l’église risquait la fermeture sans l’ajout de détecteurs de fumée

TRAVAUX. La Fabrique de la paroisse Saint-Jean-Bosco doit effectuer des travaux d’environ 220 000 $ pour se mettre aux normes et pour doter son église d’un premier système de détection des incendies. Elle s’exposait sinon à des amendes et risquait de devoir fermer son église au public.

Telle est l’exigence de la Régie du bâtiment du Québec depuis juillet 2019, qui a déjà accordé trois délais d’extension jusqu’à aujourd’hui en raison des nombreuses analyses et inspections, ainsi que de la crise sanitaire.

La Régie exige notamment l’installation de détecteurs de fumée et la mise aux normes des issus du bâtiment afin d’améliorer la sécurité des gens en cas d’incendie. L’absence de cette protection demeure un mystère aux yeux de l’Abbé Steve Lemay, car il ne connaît aucune autre église aussi imposante qui ne possède pas cette forme de protection.

«Les gestionnaires se disaient probablement, à l’époque, que la grande présence de granit protégeait suffisamment les lieux, comparativement à une église avec plus de bois. Nous devons avec raison nous conformer, car la fumée pourrait également causer des problèmes lors d’un grand rassemblement», explique-t-il.

Le paiement de la facture demeure presque un casse-tête, surtout en raison de la COVID-19 qui a fait fondre les revenus de la paroisse. De généreux donateurs ont déjà contribué pour faciliter le montage financier. La paroisse utilisera aussi une partie de ses réserves, mais elle ne veut pas l’épuiser afin d’être en mesure d’affronter un autre imprévu comme la pandémie.

 

«ON RISQUAIT LA FAILLITE SANS RÉSERVES»

«On risquait la faillite technique et la fermeture sans ces réserves financières, alerte l’Abbé Lemay. C’est la réalité. Une chance que les paroisses magogoises ont été bien gérées par le passé.»

S’ajoute la campagne régulière de financement pour payer le solde de la facture. La Fabrique demande toutefois un effort supplémentaire cette année pour mener à terme ce projet imprévu, tout en préservant la santé financière de la Fabrique.

Saint-Jean-Bosco invite ses fidèles à donner généreusement. Elle sollicite également toute la population pratiquante ou non, peu importe leur confession religieuse, à financer ces travaux effectués dans un lieu qui sert de plus en plus à la communauté en général.

«On tient toujours des messes et des mariages, mais nos églises servent aussi à présenter des spectacles, pour les organismes communautaires, pour des familles et pour des collectes de sang, donne-t-il en exemple. Ça dépasse l’unique aspect religieux, car je crois que la population souhaite aussi conserver cette richesse patrimoniale et architecturale.»

Un état des lieux sera bientôt effectué à l’église Saint-Jean-Bosco pour savoir si d’autres travaux seront nécessaires. La Fabrique ne prévoit rien d’alarmiste ni d’urgent.

 

BIENTÔT AU TOUR DE L’ÉGLISE SAINT-PATRICE

Une récente analyse a décelé des travaux à réaliser à l’église Saint-Patrice. Une facture plus coûteuse qu’à Saint-Jean-Bosco guette les paroissiens. On cible notamment des travaux sur la toiture de la chapelle, ainsi que sur le parvis. Les fidèles en sauront bientôt davantage lors d’une soirée d’information. Une campagne de financement spéciale sera également orchestrée.

Rien ne semble prévu à l’église Saint-Jude d’Omerville, à l’exception des réguliers travaux d’entretien.

L’Abbé Steve Lemay assure que les fermetures d’église sont très loin d’être à l’ordre du jour à Magog. «On pense plutôt à réfléchir sur l’usage et le partage des lieux de culte, dans un contexte sociologique et religieux qui évolue rapidement, planifie-t-il. Nous avons la chance de profiter de très belles églises, et nous souhaitons les garder longtemps en bon état.»