Les auberges de jeunesse crient à l’injustice

COVID-19. Les auberges de jeunesse du Québec, dont fait partie l’établissement d’hébergement magogois, dénoncent le traitement du gouvernement à leur égard.

Elles réclament une réouverture après neuf mois de fermeture en raison de la crise sanitaire. Dans le même souffle, le réseau Pak-Sak demande des mesures équitables, surtout que ces auberges de jeunesse sont les seuls établissements touristiques à être contraints à la fermeture, contrairement aux hôtels ou gîtes touristiques.

Ce regroupement exige les mêmes restrictions pour tous. Il rappelle à la Santé publique et au gouvernement que les auberges de jeunesse sont pourtant presque partout rouvertes au Canada et à travers le monde.

«C’est triste et frustrant, peste la directrice de l’Auberge jeunesse Magog-Orford (AJMO), Romy Quenneville-Girard. Nous étions sur une lancée et on rayonnait depuis notre ouverture en 2017. C’est choquant, car nous sommes injustement fermés.»

Elle explique l’injustice que son établissement subit par l’incompréhension de son industrie. «Elle est révolue l’époque où les visiteurs faisaient toujours le party dans nos murs, corrige-t-elle. Nous avons même 14 chambres privées et seulement deux dortoirs.»

Selon elle, il serait possible de fermer les aires communes comme les cuisines et les dortoirs afin de servir de nouveau et de façon sécuritaire une clientèle qui recherche des chambres à coût moindre.

Romy Quenneville-Girard assure que la survie de l’auberge magogoise n’est pas en péril. La pandémie a néanmoins affecté les finances de ces établissements, ce qui a poussé le réseau des auberges de jeunesse indépendantes à lancer ce cri d’alarme.

 

FAITS SAILLANTS

  • Avant la pandémie, l’Auberge de jeunesse accueillait des groupes sportifs et scolaires, des familles et de plus en plus de voyageurs internationaux.
  • En 2019, sa note de satisfaction était de 4,6 sur 5.
  • En 2019, hausse de 7% du taux d’occupation et plus de 6000 nuitées à son actif.
  • En 2020, juste avant la crise, l’AJMO cumulait près de 1000 nuitées et un taux d’occupation frôlant le 40%, même en incluant les mois de janvier et février.