Masques jetables: une solution magogoise pour régler les problèmes provinciaux

SANTÉ. La difficile distribution de masques jetables dans les écoles et les problèmes liés au recyclage de ces items de protection défraient les manchettes du Québec depuis quelques semaines. Et si la solution à tout ce tapage médiatique se trouvait à Magog?

Telle est l’opinion d’Éric Éthier, qui exploite l’entreprise MedSup avec Marc Lapointe. Ces deux hommes d’affaires se considèrent comme des grossistes, importateurs, fabricants et recycleurs d’instruments médicaux, incluant les masques de procédure, mais aussi des gants et des thermomètres, par exemple.

Ils proposent une solution toute simple, à leurs yeux, pour bien protéger les élèves et le personnel enseignants, grâce à des masques de procédure de qualité, en grande quantité et qui sont recyclables. «Nous sommes même largement moins chers que ceux achetés en grande quantité par le gouvernement», lance-t-il.

MedSup mise sur son expertise de distribution à travers le Canada pour mener à terme sa proposition. M. Éthier chiffre à des centaines de millions de couvre-visages vendus depuis le début de la crise sanitaire. 60 millions de masques ont été de plus donnés dans différents milieux et organismes.

«Ça me renverse d’entendre le gouvernement et les écoles qui se plaignent d’une pénurie, de problèmes de distribution et de lacunes de conformité, pendant que nous desservons tous les Costco du Canada, tonne-t-il. On en vend même des dizaines de millions par semaine en comptant tous nos clients.»

M. Éthier parle même d’un possible «scandale» quand différents ministères ne répondent pas aux propositions du plus important distributeur de masques de procédures au Canada (MedSup). «On voulait en donner, mais ils ont dit non», s’indigne-t-il.

MedSup dépanne néanmoins des écoles, même si les Centres de services scolaires doivent passer par Québec pour les commandes. «On nous appelle parfois en urgence, comme hier lorsque nous avons expédié 200 boîtes pour le lendemain parce que cette école manquait de masques», ajoute-t-il.

M. Éthier refuse l’étiquette de «chialeux». Il favorise l’option de faire partie d’une solution, surtout que son entreprise offre un service unique de recyclage de masques. «Notre processus est en instance de brevet, spécifie-t-il. C’est extraordinaire, car nous avons l’expertise pour détourner des millions de masques des dépotoirs.»

L’entreprise importe de Chine la majorité de son matériel pour l’instant, mais la direction travaille actuellement sur une production canadienne. La gestion se fait à Magog, mais la compagnie a deux entrepôts à Montréal, deux à Toronto et un à Vancouver.