Route 112 près du Carrefour Santé Globale: les élus autorisent un «fast food» sans connaître le restaurant

URBANISME. La restauration rapide est sur le point d’être adoptée en face du Carrefour Santé Globale, mais la division règne toujours à ce sujet parmi les élus magogois.

Le conseil municipal est revenu à la charge le 16 novembre dernier, deux semaines après avoir retiré cette résolution pendant une séance publique.

Elle a été, cette fois-ci, adoptée majoritairement par le conseil. Diane Pelletier, Yvon Lamontagne et Nathalie Pelletier se sont de nouveau opposés. Ils craignent notamment que cet usage nuise aux commerces déjà établis, d’autant plus que le magasin Avril, presque en face, offre également un service de restauration rapide.

Ces élus craignent également que ce volet donne carte blanche à toutes les chaînes de restauration rapide, qu’elles prônent la santé ou la malbouffe. Ils rappellent que ce secteur avait été précédemment identifié comme une zone misant sur la santé.

Directeur de la planification et du développement du territoire à la Ville de Magog, Réal Girard explique qu’on ne peut autoriser un volet santé tout en excluant la notion malbouffe dans la vocation «fast food».

«En urbanisme, on classe ensemble tous les commerces de restauration rapide, comme un McDonald et un Presse Café, car ces commerces n’offrent pas de service aux tables», explique-t-il.

Ce règlement sera adopté huit jours après la publication de l’avis à moins que douze personnes ou plus réclament un registre.

Cette résolution autorisera également le rehaussement de la hauteur des bâtiments de 12 à 15 mètres. Les édifices à venir pourront atteindre 15 m, mais seulement pour un appentis au toit représentant 20% ou moins de la superficie totale.

Parmi les autres usages commerciaux à venir, notons la vente au détail, les bureaux d’entrepreneur, de promoteur et de développeur, ainsi que des spas, centres de santé et de soins personnels.

Les services au volant ou les commandes à l’auto seront interdits, tel que précédemment décrété le conseil municipal.

On ne connaît pas la nature exacte des commerces à venir ni le nom des entreprises souhaitant s’installer sur ce terrain vacant situé entre la station-service Ultramar et le dentiste Patrick Rheault (route 112 près du Quatre-Fourches).

On sait cependant qu’une demande a été déposée visant à permettre l’implantation d’un complexe commercial, comprenant un service de restauration rapide, des bureaux d’affaires ainsi qu’un établissement de vente au détail.

La résolution du conseil précise que ce projet répondra aux besoins de la population environnante et de passage. Les élus estiment qu’il sera complémentaire aux zones commerciales du centre-ville et de la rue Sherbrooke.