Bernard Caza appelle le gouvernement à voir la culture comme un remède et non un danger

CULTUREL. Alors que presque tous ses spectacles prévus cet automne affichaient complets, le Vieux Clocher se voit rattraper une fois de plus par la pandémie. Une situation sur laquelle le directeur artistique, Bernard Caza, n’a évidemment aucun contrôle.

Même s’il dit «comprendre et accepter» la décision du gouvernement qui placera l’Estrie en alerte maximale dès ce jeudi (12 novembre), M. Caza aimerait tout de même constater une plus grande sensibilité des autorités.

Pour lui, la culture doit être vue comme un remède en cette période où le moral de bien des gens est à son plus bas. «La culture ne représente vraiment pas un risque pour la population. Il n’y a eu aucune éclosion dans les salles du Québec, ni dans la nôtre, malgré la présentation de 56 spectacles depuis juillet», soutient-il.

«La population a besoin de divertissement et de se changer les idées. Pendant que le gouvernement investit des millions de dollars pour la détresse psychologique, on devrait aussi penser à offrir la culture en ces moments si difficiles», poursuit le grand manitou.

En zone rouge, le Vieux Clocher doit complètement cesser ses activités. Pour chaque spectacle annulé, les détenteurs de billets seront remboursés. Toutefois, pas question de rayer immédiatement la programmation des prochaines semaines.

«On ne sait pas combien de temps ça durera. Mais dès que l’Estrie reviendra en zone «orange», notre équipe sera prête à repartir la machine. Le Vieux Clocher est la salle qui a présenté le plus de spectacles ces derniers mois dans la province. Alors, on est bien rodé pour accueillir les gens en toute sécurité et sans danger», conclut Bernard Caza.