Jacob Perreault garde le pied sur l’accélérateur

LNH.Même s’il est devenu officiellement un choix de première ronde de la Ligue nationale de hockey (Ducks d’Anaheim) il y a quelques jours à peine, Jacob Perreault n’a pas l’intention de mettre la pédale douce. On serait même porté à croire que le travail ne fait que commencer.

De retour à Chicago après avoir passé quelques semaines à Magog, le nouveau membre des Ducks d’Anaheim s’entraîne sur la glace pratiquement tous les jours, ainsi qu’en gymnase à raison de quatre à cinq fois par semaine.

Malgré le contexte de la pandémie, il peut compter sur la présence de partenaires d’entraînement de qualité, dont ses frères Jérémy et Gabriel, ainsi que quelques anciens hockeyeurs professionnels.

Sans compter que son père Yanic, qui a 859 matches de la LNH derrière la cravate (516 points) et qui est possiblement le meilleur joueur de l’histoire des Cantonniers de Magog, n’est jamais bien loin pour lui prodiguer des conseils. «Mon père était reconnu comme un joueur offensif dans les rangs juniors, mais il a développé ses habiletés défensives une fois rendu dans la Ligue nationale. Mon but est de devenir un joueur efficace dans les deux sens de la patinoire, tout comme lui», indique Jacob Perreault, bien conscient qu’on lui a reproché quelques carences en défensive au cours de la dernière saison.

Celui qui a inscrit respectivement 30 et 39 buts à ses deux premières saisons avec le Sting de Sarnia s’attend d’ailleurs à jouer un rôle plus important, lorsque les activités reprendront dans la Ligue junior de l’Ontario. «J’aimerais être utilisé dans toutes les situations de jeu, notamment les désavantages numériques», a avoué celui qui fait un peu plus de 5’11 » et 190 lb.

Faire honneur au 44

Être le fils d’un ancien joueur de la LNH peut être bénéfique pour les contacts, mais peut également amener une certaine pression. Sauf pour Jacob Perreault.

«J’ai la chance d’avoir un père qui est passé par le même cheminement que moi, alors je profite pleinement de son expérience. Quand j’ai commencé à jouer, je portais le numéro 4, et j’ai ensuite adopté le numéro 44. Je suis très à l’aise avec les comparaisons, mais c’est maintenant à moi de faire mon chemin», assure celui qui a fait ses débuts dans l’Association du hockey mineur de Magog lors de la saison 2008-2009.

Jacob Perreault a pu compter sur un excellent modèle en la personne de son père Yanic, ancien joueur de la Ligue nationale et l’un des meilleurs de l’histoire des Cantonniers de Magog. (Photo: gracieuseté)

«Mon père a toujours été là pour me supporter, mais je pourrais également dire la même chose de ma mère (July Bergeron), de ma sœur (Liliane) et de mes deux frères. Ce que je vis présentement, c’est en bonne partie grâce à eux», a louangé l’attaquant de 18 ans.

Le principal intéressé était d’ailleurs heureux de pouvoir vivre la première ronde du repêchage en compagnie de plusieurs membres de sa famille et quelques amis, en direct d’un restaurant de Magog. «Ça faisait plus d’un an que je n’étais pas venu à Magog et ça m’a fait plaisir de revoir la famille. Notre visite a cependant été de courte durée puisque sur les trois semaines où nous avons été en Estrie, nous en avons passé deux en quarantaine», a-t-il expliqué en riant.

Des espoirs réalistes face au grand club

Au moment d’écrire ces lignes, Jacob Perreault nageait dans l’incertitude concernant son cheminement de hockeyeur au cours des  prochains mois.

Le joueur de 18 ans ignore toujours quand débutera la saison dans la Ligue junior de l’Ontario, et il est en attente des directives de Hockey Canada, à la suite de son invitation au camp d’Équipe Canada Junior.

Pour ce qui est des Ducks d’Anaheim, il pourrait bien rejoindre d’autres espoirs du club en Californie, afin de s’y entraîner en prévision du prochain camp d’entraînement. «Mon but sera de faire l’équipe dès cette année, mais je sais que ce sera difficile. Ce ne sera pas une déception si je dois revenir dans les rangs juniors. J’ai quand même encore plein de trucs à améliorer», reconnaît l’attaquant vedette du Sting de Sarnia.

Un autre Perreault dans la mire des recruteurs

Si Jacob Perreault est le point de mire de plusieurs amateurs de hockey, un autre membre de sa famille commence lui aussi à retenir l’attention.

Son jeune frère Gabriel, qui a célébré ses 15 ans cette année, sera éligible au repêchage de la Ligue junior canadienne en 2021.

Celui qui a passé les dernières saisons dans l’organisation du Chicago Mission semble avoir hérité du même talent offensif que son père et son frère. «Il pourrait même devenir meilleur que moi», avance Jacob.

«Il a eu la chance d’apprendre les rudiments du hockey à un très jeune âge et il s’est endurci rapidement. Quand on jouait avec lui, mon frère Jérémy et moi, on ne lui donnait pas de chance», avoue en riant le nouveau membre des Ducks d’Anaheim.