Magog: le conseiller municipal Bertrand Bilodeau regrette une décision

MAGOG. Alors que le secteur de la rue Bruant-des-Marais est pris d’assaut par d’importants travaux, le conseiller municipal du secteur, Bertrand Bilodeau, dit regretter une décision prise au cours des dernières semaines.

Lors de la dernière séance du conseil municipal, le politicien a senti le besoin de revenir sur une résolution qu’il a appuyée, le 27 août  dernier. Durant cette assemblée extraordinaire, les élus ont donné le feu vert pour céder une partie du terrain municipal de la rue Merry Nord (face à la rue Lacasse), dans le cadre des travaux de construction menés par le Groupe Custeau.

S’il n’y voyait rien de négatif sur papier, Bertrand Bilodeau avoue que son opinion a  changé depuis. «Sur plans, je ne voyais pas ça de cette façon. Mais quand je suis passé devant dernièrement, j’ai trouvé que le terrain avait beaucoup rapetissé. Si j’avais su, j’aurais refusé. En tout cas, j’aurais demandé le vote», a-t-il fait savoir, lors de son tour de table.

Le principal intéressé est d’avis que les futures constructions, par leur densité et la forme des toits, risquent de bloquer des percées visuelles sur le Marais de la rivière aux Cerises et sur le Mont-Orford. «On aurait pu faire mieux pour les résidents de la rue Merry Nord et pour les visiteurs empruntant cette rue, qui est une porte d’entrée importante pour la ville. C’est une occasion ratée pour protéger et mettre en valeur nos attraits. Avoir su, c’est ce que j’aurais dit pour expliquer mon désaccord», a poursuivi le politicien.

 

Des travaux conformes

De son côté, le directeur de la Planification et du Développement du territoire à la Ville de Magog, Réal Girard, précise que les travaux consistent à la construction d’un muret, dans le bas du talus, servant à récupérer les eaux de ruissellement. «C’était impossible de faire ces travaux sur le terrain privé, explique le fonctionnaire. Plusieurs options ont été regardées, mais l’espace disponible n’était pas là. La Ville a autorisé le promoteur à installer le muret sur une partie de son terrain, selon une entente et des clauses à respecter.»

Tout en affirmant ne pas connaître les motifs derrière les propos avancés par le conseiller Bertrand Bilodeau, Réal Girard confirme que des arbres ont dû être coupés. «On a considéré que le projet n’aurait pas un impact visuel important, car les arbres coupés allaient être remplacés à notre satisfaction et on va s’assurer que ça se fasse. Et s’il y a des travaux qui n’étaient pas prévu qui ont été faits, soyez assurés qu’ils seront corrigés conformément aux plans qui nous ont été soumis», assure-t-il.

Rappelons que le projet concerné se traduira par la construction de trois bâtiments distincts, abritant au total 48 unités d’hébergement. Le chantier est estimé à 15 M$.