Visite de courtoisie électorale de Dominique Anglade

POLITIQUE. À deux ans des élections provinciales, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, était de passage dans les Cantons-de-l’Est ces derniers jours pour prendre le pouls des enjeux régionaux, tout en semant des contacts pour tenter de ranimer un ancien bastion libéral.

La Coalition Avenir Québec (CAQ) a réalisé tout en raz-de-marée en remportant presque la majorité des sièges régionaux, en 2018. La circonscription d’Orford, représentée depuis des décennies par un libéral, a notamment été ravie par le caquiste Gilles Bélanger.

La cheffe de l’opposition officielle est consciente de la pente à remonter. «Nous avons amorcé le travail, mais il en reste encore beaucoup à faire, admet-elle. Nous recrutons d’anciens militants et nous en découvrons de nouveaux.»

Impossible de savoir si elle recherche activement des candidats. Elle assure être toujours à l’affût de bonnes propositions pour trouver des gens prêts à donner une image moderne et progressiste aux libéraux. «Les électeurs doivent se reconnaître en nous, souhaite-t-elle. Le Parti libéral devra être inspirant et redonner de l’espoir, plus particulièrement dans la période post-COVID-19.»

Ne possédant pas tous les tenants et aboutissants de dossiers plus locaux comme l’avenir du complexe à deux glaces de La Ruche, de l’usine d’épuration d’Omerville et l’agrandissement du parc national du Mont-Orford, elle préfère ne pas se commettre.

Cependant, elle propose un moyen pour réaliser plus facilement et rapidement certains dossiers qui traînent parfois en longueur pendant des années ou qui tombent entre deux chaises faute de programme d’aide.

Via sa future Charte des régions, Mme Anglade propose notamment de nommer un responsable par région pour cibler moins de projets avec des élus, mais pour surtout travailler à temps plein pour éliminer les irritants. «On ne pourra jamais tout réaliser, signale-t-elle. Mais peut-on briser le système qui dicte que le développement régional est limité par des critères?»

Par ailleurs, Dominique Anglade invite poliment son collègue parlementaire Gilles Bélanger à pousser davantage le déploiement d’internet à haut débit dans toutes les zones mal desservies. «Lui-même trouve que c’est long, car les récentes annonces proviennent d’anciennes annonces libérales, dit-elle. On doit pousser davantage en créant un ministère juste pour ce domaine. Investir dans la haute vitesse est une obligation pour stimuler tous les domaines.»