L’état «pitoyable» de la rivière Magog préoccupe un citoyen

ENVIRONNEMENT. Une petite balade de deux heures en kayak a perturbé Éric Morrison, qui se dit très inquiet face à l’état «pitoyable» de ce cours d’eau.

La grande quantité de détritus attriste ce Magogois, plus particulièrement dans la section derrière l’ancienne CS Brooks. Il y a observé de la ferraille, un vélo, des pneus, une chaise, un panier d’épicerie et de nombreuses cannettes.

«C’est avec une désolante tristesse que j’observe et prends des photos de ces déchets dans le fond de l’eau et sur les rives, s’indigne M. Morrison. C’est un miracle qu’il y existe encore un écosystème aquatique.»

En dévoilant publiquement ses photos, il espère sensibiliser les gens à l’importance de l’environnement. Il invite les citoyens à disposer de leurs rebuts de façon plus intelligente, comme à l’écocentre par exemple. Il espère aussi que des citoyens, des associations et des Municipalités organiseront des opérations nettoyage.

Il s’attriste de voir que des «mauvaises habitudes» ne changent pas au fil des ans, même si la conscience environnementale gagne de plus en plus d’adeptes.

Éric Morrison ne comprend pas non plus que des gens qui profitent de la nature en pêchant, par exemple, ne s’en préoccupent guère en laissant, par exemple, des canettes derrière eux.

Il pense aussi que plusieurs détritus proviennent d’intrus qui s’aventurent près et dans l’ancienne filature de la Dominion Textile.

Opération nettoyage

Éric Morrison a décidé de montrer l’exemple, le week-end dernier. Il a effectué une opération nettoyage quelques jours après avoir constaté les dégâts. Il a rempli une petite remorque en moins de trois heures. Il a sorti de l’eau beaucoup de métal, des enveloppes de piscine, une chaise, un panier d’épicerie, des canettes et des bouteilles de plastique.

Les détritus jonchant la rivière Magog représentent des risques pour l’environnement et la sécurité des usagers de ce plan d’eau, selon le kayakiste magogois Éric Morrison.