Un combat plus difficile que le coronavirus au Karting Orford

CORONAVIRUS. Les dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes pour le copropriétaire de Karting Orford, Stéphane Dubois. Peu de temps avant la fermeture forcée de son commerce en raison du coronavirus, il s’est retrouvé aux soins intensifs pour un grave problème de santé.

L’homme de 46 ans a vu sa vie complètement basculer, le 27 février dernier, lorsqu’il a subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Des moments extrêmement angoissants pour lui et ses proches, alors que son état laissait craindre le pire des scénarios. «Je suis devenu complètement légume. Je me souviens qu’en me rendant à l’hôpital, j’ai fait mes adieux tellement ça n’augurait pas bien. J’ai vraiment eu peur d’y passer», raconte le père de famille.

La bonne nouvelle est que l’homme d’affaires, qui exploite l’entreprise avec sa conjointe Céline Coutu, a été pris en charge à temps par le personnel soignant. Si bien que la récupération s’est faite en un temps record, lui qui était de retour à la maison peu de temps après. «On était 22 patients sur mon étage et quand je suis arrivé, j’étais jaloux de les voir si bien récupérer. Mais finalement, j’ai été le premier à obtenir mon congé. J’ai retrouvé la santé très rapidement», raconte-t-il, en remerciant tous les anges gardiens qui ont veillé sur lui.

La pandémie actuelle a peut-être eu son rare impact positif; elle a placé Stéphane Dubois en repos forcé. Ce qui est rarissime pour une personne habituée de rouler à vive allure, à travers ses mille et un projets.

 

Difficile, mais pas critique

Malgré tout, le gestionnaire avoue que la situation actuelle est loin d’être évidente pour ses affaires. «Ça arrive au pire moment, car on s’apprêtait à ouvrir le karting. Pour nous, c’est le début de la grosse saison, soutient-il. Malgré nos investissements majeurs ces derniers mois, l’entreprise n’est pas en péril. Mais si la saison 2020 tombe à l’eau, je vais être inquiet.»

D’autant plus que les proprios ont fait un achat important avant le début de la pandémie du coronavirus. Ils ont acquis un nouveau jeu d’une valeur de plus de 100 000 $.

Il s’agit d’un écran géant interactif pour jouer à des jeux vidéo mêlant le virtuel et la réalité. «L’écran mesure 18 pieds de large et 8 pieds de haut. Au lieu d’utiliser une manette, les joueurs doivent lancer des objets réels sur l’écran, comme des rondelles en plastique pour le hockey ou encore des haches pour un jeu de précision. C’est vraiment amusant, mais avoir su, j’aurais préféré avoir cet argent dans mes poches aujourd’hui pour traverser la crise», admet Stéphane Dubois.

Ce dernier se croise surtout les doigts pour rouvrir ses portes cet été, idéalement en juillet. Il espère que ses employés, qui sont une vingtaine en saison forte, seront de retour pour relancer la machine sans trop de difficulté. «Quand les gens vont pouvoir ressortir de chez eux, ça risque d’être assez fou un peu partout. Alors j’espère que mes meilleurs employés reviendront au lieu de reformer mon «staff» à zéro. Quand on a des gens compétents, on ne veut pas les perdre. Mais sans emploi, c’est normal qu’ils regardent peut-être ailleurs en ce moment. On verra bien», conclut-il.