La mairesse de Magog de retour d’une troisième mission en Tunisie

POLITIQUE. Pour une troisième fois en trois ans, Vicki-May Hamm a passé récemment quelques jours en Tunisie afin d’accompagner les premières femmes élues démocratiquement à faire leur travail.

Cette mission était organisée par la Fédération canadienne des municipalités (FCM), un organisme dont Mme Hamm est la présidente sortante. Pendant une semaine, la mairesse de Magog a rencontré les élus de quelques communes –  l’équivalant des municipalités – dans le cadre d’un programme financé par Affaires mondiales Canda.

«Il faut comprendre qu’en Tunisie, un pays arabe musulman, il n’y avait jamais eu d’élections municipales jusqu’en 2018, note la première magistrate. Du jour au lendemain, plusieurs femmes se sont retrouvées au pouvoir sans aucune expérience. Notre présence a pour but de les aider dans cette transition. Car sans notre présence, elles abandonneraient en raison de tous les obstacles auxquels elles font face.»

Même si les partis politiques tunisiens devaient présenter autant d’hommes que de femmes, et que 47% d’entre elles ont été élues, la prédominance masculine demeure bien marquée dans la société, constate Mme Hamm. «Notre travail est d’accompagner les municipalités à mettre en place des mécanismes qui aideront les élus à prendre des décisions qui tiennent compte des besoins spécifiques des femmes, mais aussi des enfants, des familles et des aînés. Actuellement, l’espace public est très peu occupé par les femmes. Elles ne se sentent pas les bienvenues. On veut donc créer des espaces publics pour qu’elles s’expriment en toute liberté», explique la politicienne.

Notons que toutes les dépenses liées à ce voyage ont été assumées par la FCM.