Owl’s Head projette 500 unités d’habitation d’ici 10 ans

IMMOBILIER. Après avoir investi 26 millions de dollars en moins de deux ans dans les infrastructures de la montagne, Destination Owl’s Head (DOH) planifie la construction de 500 unités d’hébergement et d’un hôtel de 100 chambres sur une période de dix ans pour assurer la pérennité de son centre de villégiature quatre saisons.

Selon son plan de développement, DOH souhaite aménager la moitié de ces portes en moins de cinq ans à l’intérieur de divers bâtiments multifamiliaux.

La direction assure qu’il s’agit d’un concept «soft resort» qui se fond à l’environnement, donc loin des concepts de Bromont et de Tremblant. «Il vise une quiétude qui se traduit dans une occupation équitable du territoire, un choix d’activités récréatives et d’événements à faible niveau de nuisance», lit-on.

Pour ce faire, Owl’s Head demande des modifications à la réglementation d’urbanisme afin d’obtenir l’autorisation de construire des bâtiments multifamiliaux. La direction a déjà rencontré des résidents voisins, les élus et des commerçants pour partager ses intentions. Un comité de bon voisinage, rassemblant des gens de la communauté, du noyau villageois de Mansonville, de Potton et du secteur d’Owl’s Head, a aussi été formé.

«La réaction du public est pour l’instant très positive, estime le PDG Pierre Bourdages. On espère obtenir l’aval des élus dans les prochains mois afin d’ouvrir le chantier à l’automne.»

Le maire Jacques Marcoux observe en effet un vent favorable au sein de la population, surtout que le nombre d’habitations a été réduit au fil des mois. Il prévient cependant que le processus d’acceptation pourrait s’étirer jusqu’aux Fêtes dans le pire des scénarios. «Ce plan directeur ne sera pas non plus accepté dans son entièreté, car nous allons peut-être réviser des éléments durant notre analyse», précise-t-il.

DOH favorise les bâtiments multifamiliaux pour réduire l’empreinte bâtie et pour conserver davantage d’espace à l’état naturel. L’entreprise s’engage à ne pas excéder le gabarit d’un immeuble à 24 logements et 3 étages, à réduire le déboisement, à ne pas construire au-delà des 386 mètres d’altitude, ni à ériger un chalet de ski au sommet de la montagne pour protéger la qualité du paysage.

 

Et la location à court terme?

La direction d’Owl’s Head annonce l’interdiction par contrat avec les syndicats des propriétés des futurs projets pour tous les secteurs de la portion Est de la propriété. La location à court terme ne sera autorisée qu’à proximité du chalet de ski et sur toute la partie ouest de la propriété.

Aucun site hôtelier ne sera construit à proximité du lac Memphrémagog. Le potentiel hôtelier ne pourra être exploité qu’au chalet de ski et sur le site d’un spa projeté dans le secteur Ouest de la propriété.

L’investissement total est évalué à quelque 160 M$ si tout ce plan se réalise.

«Nous sommes enthousiastes de poursuivre le rêve de la famille Korman, tout en assurant la pérennité de la station, assure le PDG Pierre Bourdages. Nous souhaitons conserver l’âme de la montagne tout en y présentant des activités récréatives en harmonie avec la capacité écologique du site.»

 

Faits saillants

  • Aucune location à court terme dans les secteurs Est et Centre de la propriété
  • Pas de construction au-delà de l’élévation de 386 m
  • Pas de chalet de ski au sommet de la montagne
  • Aucun hôtel en bordure du lac Memphrémagog
  • Absence de vocation commerciale susceptible de concurrencer les marchands de Mansonville
  • Aucune glissade d’eau, ni piscine à vagues, ni hébertisme aérien
  • Favoriser les événements culturels et gastronomiques,
  • Développer la randonnée alpine, le ski de fond et raquette, le tennis, le vélo de montagne et le «fat bike»
  • Les espaces bâtis occuperont 15 % de la superficie totale de la propriété (465 hectares)