Les commissaires scolaires ont perdu leur boulot samedi

ÉDUCATION. Les 13 élus de la Commission scolaire des Sommets (CSS) ont perdu leur travail dès l’adoption de la Loi 40, samedi dernier à Québec.

Sous bâillon, les parlementaires ont entériné cette vaste réforme du réseau québécois de l’éducation, qui implique l’abolition des commissions et des élections scolaires.

Les commissaires scolaires s’attendaient à une période de transition, mais un amendement de dernière minute leur a fait perdre leur responsabilité sur-le-champ, dans la nuit de vendredi à samedi dernier.

Cette adoption se traduit sur le terrain de la CSS par le départ du président Jean-Philippe Bachand, de neuf commissaires et de trois commissaires-parents.

Dans la MRC de Memphrémagog, ce sont donc Réjean Lacroix, Robert Bureau, Daniel Lavoie et Jean-Claude Gosselin qui voient leur poste être aboli. M. Lacroix est le doyen avec 22 années d’expérience à titre de commissaire. Suit M. Bureau avec 18 ans d’ancienneté.

La prochaine et dernière rencontre de ce groupe laissera un goût amer dans l’esprit de Réjean Lacroix, mardi prochain (18 février). «On nous traite de façon très cavalière, déplore-t-il. Nous sommes pourtant des gens dévoués et passionnés d’éducation. Nous nous impliquions pour le bien-être des élèves.»

Selon M. Lacroix, les économies ne seront que de 108 000 $ par année, car un commissaire ne gagne que 6000 $. La rémunération salariale s’élevait à 10 000 $ pour le vice-président des Sommets (M. Lacroix) et à 20 000 $ pour la présidence (M. Bachand).

Il doute également de ces réelles économies dans les faits, car ce sont le même personnel administratif et un conseil d’administration qui s’occuperont dorénavant des mêmes écoles et du même territoire.

Depuis samedi dernier, la directrice générale Édith Pelletier est la porte-parole de la CSS et a pris en charge toute la gestion de cette organisation jusqu’à la création d’un CA.