Projections 2020: les dossiers prioritaires de la mairesse Vicki-May Hamm

PROJECTIONS. Après des mois sous haute tension à réaliser le plus important chantier de l’histoire de Magog, 2020 s’annonce assurément plus «zen» à l’hôtel de ville. La mairesse Vicki-May Hamm compte bien tirer profit de cette accalmie pour finaliser d’autres projets majeurs, dont certains tardent à se concrétiser.

Impossible d’entamer cette troisième année de mandat sans parler de l’usine d’épuration d’Omerville, dont les mauvaises nouvelles s’accumulent depuis plus d’une décennie.

«Ça demeure la priorité numéro un du conseil, répète Mme Hamm. Actuellement, on s’enfarge au gouvernement dans des virgules sur les critères d’admissibilité, car l’argent, on l’a! On n’a juste pas le droit de l’utiliser comme on veut. C’est vrai qu’au départ, nous avons mis du temps à choisir la solution. Mais maintenant, ce n’est pas à cause de nous s’il y autant de délais», assure-t-elle.

En parallèle à cette longue saga, d’autres dossiers ont vu le jour, comme le centre-ville, la maison Merry ou la caserne. Rien pour calmer l’impatience des promoteurs d’Omerville, qui sont menottés dans leur développement. «Les gens ont la perception que ces projets sont passés en priorité, mais ce n’est pas vrai, martèle la politicienne. Ils ont été faits sans nuire à l’usine. L’argent reçu pour la Maison Merry, on ne pouvait pas le mettre ailleurs. C’est la réalité.»

 

Dernier espoir pour les deux glaces

Un autre dossier qui traîne en longueur est celui du complexe deux glaces à La Ruche. Après deux échecs, une troisième demande de subventions sera bientôt envoyée au provincial.

Il s’agit d’une ultime tentative, aux dires de la mairesse. «Si ça ne fonctionne pas, on va rénover l’aréna actuel et se satisfaire d’une glace. Mais ce serait une énorme déception pour moi», convient-elle.

«Les besoins ont été démontrés noir sur blanc. On fait la promotion des saines habitudes de vie et pendant ce temps, on embarque nos enfants dans des autobus pour aller jouer à Stanstead. C’est un non-sens», dénonce la principale intéressée.

Vicki-May Hamm se croise les doigts pour que non seulement ce projet se réalise, mais que l’ensemble des villes de la MRC deviennent des partenaires et en bénéficient.

 

Un mariage inévitable

Parlant de dossiers qui avancent à pas de tortue, qu’arrive-t-il avec l’hôtel de ville? L’an dernier, la mairesse laissait entrevoir de bonnes nouvelles à l’horizon. Finalement, tout le monde est resté sur son appétit, dont la mairesse en tête de liste.

«On pensait vraiment y arriver avant Noël. Notre proposition était de démolir l’hôtel de ville pour en reconstruire un nouveau, en aménageant des espaces locatifs pour l’hôpital. Mais les dirigeants nous ont dit que les coûts n’entraient pas dans leur cadre financier. Le problème, c’est qu’ils comparent notre construction neuve à de vieux bâtiments déjà payés, comme à Coaticook. Il faut comparer des pommes avec des pommes.»

Reste que les discussions se poursuivent, et ce, dans la bonne direction, tempère la mairesse. Pour elle, un partenariat avec le centre hospitalier est inévitable. «L’hôpital est enclavé et a besoin d’espace. 31 nouveaux lits ont été annoncés et on dit ouvertement qu’il en faudrait 31 additionnels. Où iront-ils? Pour moi, c’est la recette gagnante. Si je n’ai pas l’hôpital comme partenaire, je ne sais pas ce qu’on va faire», laisse entendre la Magogoise, qui veut éviter de refiler toute la facture aux contribuables.

 

Encore un vide à combler

Même si elle est d’avis que plusieurs améliorations ont été faites dans les dernières années pour les familles, notamment dans les parcs, Vicki-May Hamm admet qu’il y a encore un vide à combler. «Il manque quelque chose comme attrait. Je suis justement en train de travailler avec des promoteurs qui sont arrivés avec un projet vraiment intéressant. Ça ne répondra pas à tous les besoins, mais ça touche les jeunes», soutient-elle, sans toutefois entrer dans les détails.

La réalité serait peut-être différente si des projets, comme Divertigo ou le Biergarten, faisaient aujourd’hui partie du paysage. «Tous ces projets, incluant celui de l’église Saint-Luke, on pensait vraiment qu’ils passeraient. Personne ne s’était imaginé qu’il y aurait autant de déchirements sur la place publique», affirme-t-elle.

«On a tiré au moins une leçon: notre façon de consulter n’était pas la bonne. Au lieu de présenter un projet fini, il faut consulter en amont et construire sur ce que les gens veulent. Car c’est si facile de démolir quelque chose qui a pris des mois à bâtir», conclut-elle.