Registre au Canton de Stanstead: victoire des opposants

REGISTRE. Les opposants au projet de construction d’un nouvelle caserne et de l’agrandissement de la mairie ont envoyé un fort signal aux élus du Canton de Stanstead, alors qu’ils ont été 221 à apposer leur signature lors du registre du 17 janvier dernier.

Puisqu’il fallait atteindre la barre des 168 noms pour bloquer le règlement d’emprunt d’environ 3 M$, la mairesse Francine Caron-Markwell convient que ce seuil a été «largement» dépassé.

Même si elle espérait un dénouement positif, la politicienne reconnaît que ce dénouement est loin d’être surprenant. «On voyait bien que quelque chose se tramait au cours des dernières semaines. Et comme bien souvent, ce sont les voix contre qui crient le plus fort. Disons qu’ils ont réussi à se faire entendre», soutient-elle.

«Mais comme j’ai toujours dit, à tout problème, il y a une solution, poursuit la mairesse. Il faut rester positif et faire ce qu’il y a de mieux pour notre communauté.»

Au moment d’écrire ces lignes, le conseil municipal ne s’était toujours pas réuni pour statuer sur la prochaine étape. Les élus devront décider s’ils optent pour la tenue d’un référendum ou encore s’ils abandonnent le projet dans sa forme actuelle.

«Personnellement, mon idée est déjà presque faite, mais je préfère attendre de discuter avec mes collègues avant de le dire dans les médias», laisse-t-elle entendre.

Chose certaine, Francine Caron-Markwell déplore l’attitude de certains citoyens dans ce dossier. «J’ai reçu beaucoup de messages négatifs et des accusations de toutes sortes. Je trouve cela déplorable. Les gens trouvent épouvantable qu’un registre soit tenu en plein hiver, mais il y avait des contraintes à respecter. Et malheureusement, peu de personnes ont assisté la présentation du projet, en novembre dernier. C’était pourtant l’occasion de s’exprimer», rappelle la principale intéressée.

 

Pas l’heure aux réjouissances

Malgré cette victoire, l’heure n’était pas à la fête pour Vision Citoyens. Le regroupement déplore que la Municipalité ait eu besoin de se rendre à cette étape pour entendre raison. «On comprend qu’il y a des besoins, mais les citoyens ne veulent pas d’un projet fait derrière les portes closes, sans explications, soutient l’un des représentants du regroupement, David Mitchell. Nous voulons être informés et impliqués davantage dans le processus, tout en obtenant des éclaircissements. Comme citoyens responsables, il me semble tout à fait légitime d’être informés sur un emprunt historique que l’on va supporter pour les 30 prochaines années.»