Préoccupations liées au dépotoir de Coventry: les élus de Memphrémagog se font entendre au Vermont

ENVIRONNEMENT. Pour la première fois, une cinquantaine d’acteurs environnementaux et politiques du Québec et du Vermont se sont assis autour d’une même table, lundi matin à Newport, pour discuter des enjeux liés au site d’enfouissement de Coventry et à la protection du lac Memphrémagog.

La plus haute responsable environnementale du Vermont, soit la secrétaire de l’Agence des ressources naturelles, Julie Moore, a répondu à plusieurs questions provenant des maires de la MRC de Memphrémagog et des députés estriens.

Le maire de Newport, Paul Monette, brillait par son absence. Le président de Casella Waste Systems, John Casella, assistait toutefois à la rencontre, même s’il n’était pas invité.

D’entrée de jeu, la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, a insisté sur l’importance de préserver la qualité du lac Memphrémagog, un bassin d’eau potable pour 175 000 Estriens.

Elle et ses pairs craignent le rejet du lixiviat (jus de poubelle), incluant des polluants chimiques, dans le lac Memphrémagog. Un traitement déficient a longtemps été fait à l’usine d’épuration de Newport, mais un moratoire de quatre ans empêche l’exploitant du dépotoir de Coventry (Casella Waste Systems) d’acheminer ces rejets à Newport.

Le président du Memphrémagog Conservation Inc. (MCI), Robert Benoit, propose même de prolonger ce moratoire, le temps de trouver un traitement plus efficace et moderne. «C’est une rencontre historique, car on n’a jamais regroupé autant d’acteurs des deux côtés de la frontière à une même table pour un sujet environnemental, se réjouit-il. On peut maintenant se concerter pour travailler tous dans le même sens, soit la santé du lac.»

Cette réunion était organisée par DUMP (Don’t Undermine Memphremagog’s Purity), un groupe local de défense de l’environnement formé de représentants du Nord-Est du Vermont ainsi que de l’Estrie.

Ses militants ont comme objectif de sensibiliser la population aux impacts potentiels de l’emplacement, des pratiques opérationnelles et de l’agrandissement du seul site d’enfouissement autorisé du Vermont (situé à Coventry) à proximité de la rivière Black, de milieux humides et de South Bay au lac Memphrémagog.

Autres détails et commentaires dans notre édition papier de mercredi.