Le préfet Jacques Demers appuie sans réserve les médias de la région

MÉDIAS. L’actuelle crise vécue par les médias inquiète le préfet de la MRC de Memphrémagog et président de la Fédération québécoises des municipalités (FQM), Jacques Demers. Il endosse sans réserve le mouvement d’appui pour non seulement conserver les quotidiens du Groupe Capitales Médias, comme La Tribune, mais pour aussi préserver l’information locale et régionale.

Pour cet élu, il faut primordialement garder intact les quotidiens régionaux afin de profiter du plus grand nombre possible de journalistes sur le terrain. «Ce sont ces professionnels de l’information qui traitent de sujets touchant les lecteurs de chez nous. On ne pourra se fier uniquement aux médias de Montréal et de Québec pour nous dire ce qui se passe dans la région», prévient-il.

Jacques Demers encourage lecteurs, gens d’affaires, entreprises, organismes et institutions publiques à se mobiliser pour préserver ces voix régionales. «Nous sommes également déjà bien servi dans les Cantons-de-l’Est avec nos hebdos, des radios et des télés, mais il faut se serrer les coudes avant que la crise affecte ces médias à leur tour», ajoute-t-il.

Demers encourage les lecteurs à s’abonner et lire les publications régionales, à regarder et écouter les nouvelles régionales, sans toujours passer par les réseaux sociaux. Il invite les commerçants à annoncer leurs produits dans les pages des médias écrits ou dans les médias électroniques, également sans toujours passer par les réseaux sociaux.

 

Un excellent moyen de communication

«Les médias locaux et régionaux demeurent un excellent moyen de communication pour connaître l’actualité régionale et pour toutes les entreprises désirant promouvoir leurs produits et services. «Je suis convaincu que plus un média se spécialise dans l’information locale, plus ses pages sont lues. Alors encourageons-nous entre nous», laisse-t-il entendre comme message.

En d’autres termes, il propose de retourner à la base en encourageant l’économie locale et régionale, au lieu de faire profiter des multinationales qui n’investissent pas dans la région.

Il invite les gouvernements imposer des droits d’auteurs sur les articles diffusés sur les réseaux sociaux et à taxer les géants comme Facebook et Google pour que ces fonds contribuent à relancer les médias québécois.

Jacques Demers rappelle que les Facebook, Google et compagnie se sont accaparés d’environ 75 % du marché publicitaire sur le web depuis quelques années, et ce, au détriment des médias québécois et canadiens. Comme de nombreux experts, il est convaincu que cette situation explique en bonne partie l’actuelle crise des médias.

En d’autres mots, ces géants utilisent la production des journalistes sans payer pour ce contenu, mais profite de ces mêmes textes pour générer des cliques et récolter des revenus publicitaires.

Jacques Demers tient aussi à répliquer à ceux qui pensent que l’UMQ est incohérente dans ses propos, surtout en ce qui concerne les avis publics des municipalités à publier ou non dans les médias locaux, qui ont longtemps profiter de ces revenus publicitaires par le passé. «J’appuie les villes qui continuent à publier dans ces pages, mais j’appuie aussi celles qui ont maintenant le choix de le faire ou non», spécifie-t-il.

Selon lui, il était indispensable pour des municipalités de publier des changements de zonage, par exemple, beaucoup plus compréhensibles pour ses citoyens. «Pour ce faire, il faut expliquer davantage et prendre plus d’espace. Nous avons donc trouvé des outils plus efficaces pour informer nos citoyens», termite-t-il.