Centre-ville de Magog: un labyrinthe pour les piétons et un casse-tête pour les travailleurs

TRAVAUX. Les travaux en cours au centre-ville de Magog ne donnent pas seulement des maux de tête aux visiteurs qui s’y aventurent. Pour l’entrepreneur du chantier, la gestion des corridors pour piétons nécessite un travail de logistique tout aussi remarquable que complexe.

En soumissionnant pour le plus important chantier dans l’histoire magogoise, Germain Lapalme & fils savait que le défi était de taille. Non seulement cette rue comporte son lot de contraintes, mais la Ville de Magog avait soumis une condition non négociable à respecter, soit l’accès aux commerces en tout temps.

«Ce n’est pas commun dans notre métier d’avoir un chantier qui se rend jusqu’aux fondations des bâtiments et jusqu’aux portes des commerces, comme c’est le cas au centre-ville», explique Vincent Lapalme, qui est le directeur du chantier.

«Il faut énormément de planification et d’organisation pour arriver à aménager des corridors qui mènent au bon endroit et qui sont, surtout, sécuritaires. En raison de l’ampleur de la tâche, nous avons une personne qui y travaille à temps plein», précise-t-il.

Malgré ces efforts, les critiques demeurent fréquentes de la part des piétons, mais aussi des gens d’affaires. Certains qualifient même la rue Principale de véritable labyrinthe, tellement il faut être patient pour s’y retrouver.

Des commentaires dont son bien au fait Vincent Lapalme et son équipe d’une trentaine de travailleurs. «On comprend la frustration des gens et surtout des commerçants, qui sont les plus affectés par la situation. En même temps, on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs», rappelle le responsable.

«Notre but est vraiment de faire les travaux le plus rapidement possible. Mais chaque fois qu’un commerçant a des exigences plus particulières, ça nous ralentit et conséquemment, ça ralentit tout le monde sur le chantier», soutient-il, tout en précisant que la plupart des commerçants sont compréhensifs.

 

Un sentiment de fierté

Malgré ces difficultés qui font partie de la réalité de tout chantier de cette envergure, selon Vincent Lapalme, ce dernier assure qu’il y a davantage de positif que de négatif. «Comme entreprise magogoise, qui embauche des gens locaux, il s’agit d’une grande fierté d’être affecté sur ce chantier, qui est le plus complexe que nous n’ayons jamais fait. C’est vraiment une belle expérience pour les employés, car ils apprennent de nouvelles choses qui leur serviront dans le futur», croit-il.

Notons que les travaux continueront durant les vacances de la construction, mais avec des effectifs réduits. En ce qui concerne l’échéancier, l’entrepreneur constate de «légers retards» dûs à la température durant les premières semaines. «Mais pour l’ampleur du chantier, c’est tout à fait raisonnable», conclut Vincent Lapalme.