Tribune libre: écocentre dites-vous?

Nous avons récemment chargé un sofa de haute qualité et en bon état, mais vieilli, que nous avions au chalet, car un de nos amis nous a donné un couple de divans. Dans cette atmosphère de récupération centrée sur un bon sentiment d’écologisme, nous avons chargé le sofa en question de peine et de misère dans le Grand Caravan (qu’il a fallu vider avant). Ça rentrait avec les genoux dans le volant. Tant qu’à faire, nous avons chargé un «pouf» en parfait état par-dessus le sofa.

Mais bon, on parle d’environnement, de changement climatique, des générations futures.

En plus, sûrement qu’un étudiant va pouvoir le prendre et s’allonger confortablement dans ce sofa et s’étendre les pieds sur le «pouf».

Déjà mon bon sentiment diminuait quand je roulais les 15 kilomètres nécessaires pour rejoindre l’écocentre de Magog.

En arrivant à l’écocentre, qu’elle ne fut pas notre stupéfaction : sofa en tissus, «pouf» recouvert de tissus; «bin» no 4. Aux poubelles! Quoi! À l’enfouissement!

Nous parlons de l’article du Reflet qui demande des meubles en bon état pour les nouveaux arrivants et autres personnes.

On nous répond que les tissus attirent les souris et, que donc, ces meubles ne peuvent être entreposés même temporairement. Pas de récupération.

On nous donne un chiffre de 75 % de récupération par l’écocentre…et on nous montre le «bin» no 4.

Nous sortons de peine et de misère le sofa et le petit «pouf» devant le regard du préposé.

Ah oui, j’oubliais le punch : nous avons payé 9 dollars, soit le privilège de jeter nous même le sofa et le petit «pouf» dans le «bin» no 4 en direction de l’enfouissement. Et reçu une grille de tarification….pour nos futures visites. Pour les futures générations, peut-être…

Écocentre dites-vous?

 

Yvan Grégoire

Magog