Usine d’épuration d’Omerville: des résidants en ont assez d’attendre

MÉCONTENTEMENT. Des résidants du Domaine Parc Estrie ont fait connaître leur ras-le-bol au conseil municipal de Magog dans le dossier de l’usine d’épuration d’Omerville, qui est de retour à la case départ après plusieurs années d’attente.

Tout récemment, la Municipalité a fait savoir que la nouvelle usine, qui devait être construite cette année, ne verra finalement pas le jour en raison de coûts plus élevés que prévu. Selon la conseillère Nathalie Bélanger, on parle d’une facture d’environ 20 M$, alors que les prévisions de la Ville étaient deux fois moins élevées.

Ce revirement a été accueilli avec beaucoup de déception chez les citoyens demeurant au camping Domaine Parc Estrie, qui doivent supporter des odeurs désagréables provenant des installations situées à proximité. «Avant, les odeurs étaient occasionnelles, mais aujourd’hui, si je vous invitais à venir souper sur ma terrasse un bon samedi soir, je pense que vous ne reviendrai plus», a soutenu Gérald Deslauriers, en s’adressant à la mairesse Vicki-May Hamm.

Cette dernière a assuré que les élus partagent le même découragement. Elle a ajouté que l’usine figurait «parmi la priorité des priorités» du conseil et qu’à l’interne, tout est mis en œuvre pour dénouer l’impasse dans ce dossier.

Sans remette en doute les intentions de ses collègues et des équipes techniques, le conseiller du secteur d’Omerville, Yvon Lamontagne y est allé d’une affirmation qui laisse place à interprétation. «En 2011, l’usine avait été sélectionnée au premier rang des priorités à la Ville. Pourtant, plusieurs projets sont passés avant comme le garage municipal, la maison Merry, la caserne des pompiers, le centre-ville, l’aréna deux glaces et LAMRAC. Je demeure convaincu que si l’usine avait reçu autant de pression politique que ces projets pour les subventions, le problème serait réglé ou presque réglé», a-t-il laissé entendre.

Retour à la table à dessin

Puisque l’idée d’une nouvelle construction est maintenant exclue, la Ville réexaminera deux scénarios qui avaient été écartés il y a quelques années. Il s’agit de l’option de détourner les eaux usées d’Omerville jusqu’à son autre usine de la rue Hatley et celle de mettre aux normes les installations actuelles. Des études qui seront réalisées à l’externe au coût d’environ 130 000 $.

De plus, la Municipalité installera incessamment un nouveau système visant à améliorer le problème des odeurs émanant des bassins.