Grand ménage en vue à la Société d’histoire de Magog

CHANGEMENTS. La Ville de Magog a pris la décision de ne pas renouveler son entente d’appui avec la Société d’histoire de Magog (SHM), le temps de revoir en profondeur la structure, les mandats et la philosophie même de cette organisation.

La présidente de la Commission de la culture, Diane Pelletier, soutient que la Municipalité se donne une période de six mois afin d’entreprendre une réflexion majeure sur la SHM. Elle confirme qu’une ressource externe sera engagée pour mieux définir le rôle et les objectifs de cette entité, vouée à la conservation et la mise en valeur du patrimoine de la région.

«Depuis quelques années, la Société d’histoire et la Ville ne partagent pas tout à fait la même vision des choses. On croit donc que d’avoir un regard extérieur est la meilleure façon de jeter de nouvelles bases, de manière objective, qui seront durables pour l’avenir de l’organisation qui se doit d’être dynamique, active et solide», affirme celle qui est également conseillère municipale.

Étant donné que l’entente qui lie les deux parties venait à échéance le 31 décembre prochain, Diane Pelletier croit qu’il était plus que nécessaire de régler cette divergence d’opinions avant de s’engager pour plusieurs années. «On sait que la Société vit des difficultés. Il y a un problème de gouvernance, de l’essoufflement au sein du conseil d’administration, des problèmes de ressources humaines et financières ainsi qu’une insuffisance de visibilité. Il est important de régler ces différentes questions une fois pour toutes.»

De son côté, le président actuel de la SHM, Paul-René Gilbert, est d’avis qu’une réorganisation est plus que nécessaire, mais il n’aurait pas pour autant payé les services d’un expert dans le domaine pour le faire. «Pourquoi engager une firme quand il y a assez de personnes compétentes au sein du service de la Culture de la Ville pour faire des recommandations au conseil municipal?», se questionne-t-il.

Quoi qu’il arrive, M. Gilbert confirme qu’il ne sera pas partie prenante à cet exercice de remise en question, puisqu’il ne renouvellera pas son mandat comme président de la SHM lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) prévue le 20 novembre. «Je quitte mes engagements de bénévolat que je fais depuis 42 ans à Magog. Un moment donné, l’usure fait son travail et je me sens usé. Je n’ai plus la force, l’envie et le «guts» pour continuer et surtout mener une telle restructuration. Je laisse ma place aux plus jeunes», conclut l’ancien maire de Magog, qui occupait la présidence depuis environ un an.

Dans une convocation envoyée à tous ses membres en vue de son assemblée, la SHM affirme que «la survie de votre Société d’histoire constituera sans doute un point de discussion important de cette assemblée».