Renald Côté, un homme libre comme l’air

JUSTICE – Après avoir purgé une sentence fédérale de plus de 14 ans de prison pour avoir agressé et séquestré sa fille aujourd’hui décédée, le Magogois Renald Côté est maintenant libre comme l’air.

Celui qui a été impliqué dans l’un des procès les plus médiatisés au Québec est de nouveau un citoyen à part entière depuis sa libération complète le 26 mars dernier. Selon Suzanne Arbour de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC), «Renald Côté n’est plus sous la juridiction du Service correctionnel du Canada et de la CLCC». Il n’est donc soumis à aucune condition, ni surveillance particulière des autorités.

Pourtant, celui qui a été surnommé «Le monstre de Magog» niait encore complètement les gestes qui lui étaient reprochés il y a moins de deux ans. Dans une décision rendue par CLCC en août 2012, on y apprend que Côté se déclarait encore innocent de toutes les accusations portées contre lui.

De plus, tout au long de son incarcération, il a refusé de participer à un quelconque programme pour traiter son problème de déviance sexuelle. L’idée d’une thérapie ne l’a pas plus enchanté lorsqu’il s’est retrouvé en libération d’office en juillet 2010. Durant cette période, il a notamment rencontré une psychologue à quinze reprises, ce qui n’a cependant rien changé quant à son attitude d’indifférence.

«La psychologue écrit que les facteurs contributifs de votre criminalité demeurent toujours présents, soit l’autorégulation déficiente, la personnalité narcissique, la frustration, la colère à l’état brute, le clivage «moi» et «eux», eux étant la société et les intérêts sexuels», lit-on dans le document.

D’ailleurs, les commissaires de la CLCC ont même avancé dans leur décision de 2012 que la réincarcération était peut-être la seule solution dans le cas de Renald Côté.

Rappelons que le Magogois a été reconnu coupable d’avoir commis des gestes à caractère sexuel sur sa fille qui était âgée de quatre à huit ans, et ce, de concert avec ses deux fils. La victime a également été séquestrée, emprisonnée et saisie de force plusieurs fois. D’autres agressions ont été commises sur elle à l’âge de 21 ans, au moment où elle était hospitalisée et atteinte d’un cancer des ovaires qui a causé son décès en 2002.