Éclosion exceptionnelle d’influenza à l’hôpital de Magog

INFECTION. Des mesures obligeant le port de masque et limitant le nombre d’un visiteur par patient sont en cours au Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM) depuis hier (5 février). Une vingtaine de cas d’influenza, sur quatre unités, force l’établissement à protéger sa clientèle à risque.

Par Maryse Mathieu

Pour au moins dix jours, les mesures de protection sont imposées même au personnel affecté aux zones affligées, sauf pour les soins palliatifs. Tous doivent porter un masque. Chaque personne doit se laver les mains à l’entrée et la sortie des unités touchées, de même que des chambres. Un gardien de sécurité supplémentaire circule dans l’établissement de 9 h à 21 h afin de s’assurer du respect des consignes affichées un peu partout, même dans les ascenseurs.

Marie-Ève Fournier, conseillère clinique en prévention et contrôle des infections au CSSSM, calcule près d’une vingtaine d’usagers, de résidents et quelques

membres du personnel de trois unités d’hébergement et de l’unité d’hospitalisation qui ont contracté le virus de l’influenza.

«C’est surtout la souche AH3N2, indique-t-elle. Il faut un minimum de deux cas par unités pour déclencher une éclosion». Les zones sous haute surveillance sont des sections du 2e, 4e et 5e étage, où du personnel supplémentaire a été assigné.

Selon Mme Fournier, la situation est sous contrôle, mais l’établissement tient à être proactif afin de limiter la propagation dans ses unités où se retrouvent en majorité des personnes aînées. Quant à la possibilité que le virus ait provoqué des décès, la conseillère clinique a signalé ne pas avoir en main de données à cet effet.

Il est difficile d’établir une explication claire à la situation qui pourrait être attribuable à des visiteurs porteurs du virus, tout comme des usagers nécessitant des soins en lien avec ce type d’infection. Il également est préférable que les gens ayant des symptômes d’allure grippale évitent de rendre visite à des patients.

L’urgence ne dénombre cependant pas plus de cas d’influenza que d’habitude.