Les députés libéraux écorchés

POLITIQUE. Le porte-parole du Parti québécois pour la région de l’Estrie, Sylvain Gaudreault, profite de la fin de la session parlementaire pour critiquer sévèrement le gouvernement provincial et plus particulièrement les députés libéraux de la région.

Selon M. Gaudreault, ces derniers «sont davantage les porte-parole du Parti libéral en Estrie que les porte-parole des Estriens à l’Assemblée nationale.»

Le député d’Orford, Pierre Reid, n’accepte pas cette critique et affirme que les députés libéraux font leur travail.

«J’aime bien Sylvain Gaudreault, mais là, il est dans les patates. Si les citoyens viennent nous voir, on les rencontre et on discute. J’ai parlé avec des gens de la population au cours des dernières semaines et j’ai amené au moins une de leurs idées à l’Assemblée nationale, qui fera partie du projet de loi 86 concernant la gouvernance des commissions scolaires.»

Par voie de communiqué, M. Gaudreault remet aussi en question les investissements du gouvernement.

«On trouve 800 M $ supplémentaires pour les médecins, 1,3 milliard sans conditions pour Bombardier, mais rien pour nos organismes communautaires, ni pour le réseau des CPE. Tout est une question de choix», lance-t-il.

M. Reid rétorque que le gouvernement a pris ces décisions pour assurer des emplois et en développer de nouveaux.

«On met déjà plus d’un milliard dans les organismes communautaires. Ceux-ci font des miracles et même si on leur en donnait plus, ce ne serait pas assez. Pour ce qui est de Bombardier, on assure des emplois de qualité en aéronautique pour les 30 prochaines années. Si on avait investi cet argent dans le communautaire, ça n’aurait aidé que pour une ou deux années.»

Ce dernier ajoute trouver que le Parti québécois tente de noircir les médecins du Québec, qui sont selon lui parmi les meilleurs au monde.

«Dans n’importe quel endroit, il faut les payer. C’est normal qu’ils soient au-dessus de la classe moyenne. De plus, l’ancien ministre Réjean Hébert et ses prédécesseurs ont sous-estimé les coûts reliés à la demande de soins.»

Questionné à savoir s’il va se représenter aux prochaines élections qui auront lieu en 2018, le député d’Orford déclare ne pas encore y penser. «Il reste beaucoup de travail à faire sur certains enjeux sur lesquels je me suis engagé, tels que la création d’emploi et le tourisme patrimonial», conclut-il.